Contrer les tabous

8 avril 2012Estefania Rosero

Il y a deux grandes visions du terme « aide » : la charité et la solidarité. En partant de cette dernière, croyant que c’est la meilleure base pour travailler avec les réalités de l’Amérique latine, je suis débarquée à Puerto Plata en République Dominicaine, pour ensuite faire six heures de route jusqu’à La Ciénaga.

Je suis arrivée dans une famille d’accueil pour mieux connaître ses coutumes, sa nourriture typique principalement à base de riz et de fèves et ses valeurs familiales de respect, d’amitié et d’amour.

Selon la méthodologie définie par le CSI et suite aux formations pré-départ, mon mandat de cinq mois outre-mer était celui de conseillère en santé sexuelle et reproductive auprès du partenaire sur le terrain CEPAE (Centro de Planificación y Acción Ecuménica), un organisme à but non lucratif qui a plus de 40 ans d’expérience en développement communautaire durable.

J’ai donné des ateliers de formation à l’école secondaire, dans des associations de femmes et à des groupes de jeunes qui commencent à prendre leur place dans la société. Au cours de ces ateliers, j’ai découvert leur manque de connaissance de leur corps, ainsi que les tabous et les croyances qui influent sur leur développement.

Cette expérience si enrichissante m’a permis de tout partager de moi afin d’influencer positivement leur développement personnel et l’établissement de relations fondées sur le respect. L’amélioration des conditions de cette société ne se fera pas par un individu, mais en apportant des changements dans sa structure même et c’est dans cet esprit que j’ai travaillé pendant cinq mois, avec une communauté pleine d’espoir, prête à recevoir et à tout donner.

L’auteure est Jeune volontaire professionnelle du CSI en République dominicaine.


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