Le café c’est bon, bon!

18 décembre 2012Alexandre Demers
Catégorie : Opinion

En lisant le texte de M. Vachon (Entrée Libre, novembre 2012), je n’ai pas pu m’empêcher de m’indigner. Comment peut-on faire un semblant de critique du café en étant soi-même un consommateur aguerri de ladite boisson chaude? La colère et la frustration se sont immiscées avec force dans mon cœur telles de jeunes femmes dans un show de lackofsleep. C’est si facile de comparer le café, boisson réconfortante et oh combien efficace, à du vulgaire jus d’orange. Pour reprendre les termes utilisés par ce bon vieux Reinfield dans le roman Dracula : « Le café, c’est la vie ! »

L’essence même de notre civilisation, que dire, de la société nord-américaine, ce n’est pas le pétrole, mais bien le café ! Il nous permet de nous lever chaque matin, de survivre à d’interminables réunions, de conduire longtemps en restant éveillé… Le café coule dans nos veines à flot ! Ah! Et si seulement le café par intraveineuse pouvait de nouveau être à la mode.

Je m’écarte un peu de mon idée de départ. Revenons au jus d’orange. Un verre de jus d’orange le matin, c’est bon, j’en conviens. Mais quel est l’intérêt de boire du jus d’orange en dehors de celui d’obtenir une bonne dose de vitamine C ? Il n’y en a pas ! De plus, il ne pousse pas d’oranges au Québec. Pour en obtenir, il faut les faire venir du sud, de la Floride par exemple. Or, on peut facilement obtenir sa dose de vitamine C dans les fruits et légumes cultivés ici même au Québec et promouvoir ainsi le marché local. Savez-vous qu’on trouve deux fois plus de vitamine C dans un poivron rouge ou un navet que dans une orange ? Vous désirez un bon jus sucré le matin ? Pas de problème. Contactez la ferme Retour à la nature d’Acton Vale. On y produit des jus et des coulis de petits fruits provenant d’arbrisseaux, tels que le cassis, le pimbina ou l’argousier. Ce dernier contient d’ailleurs jusqu’à 30 fois plus de vitamine C qu’une orange ! Tous ces produits sont disponibles sur le site du Marché de solidarité régionale de l’Estrie.

On pourrait ensuite se demander pourquoi on associe depuis des décennies l’apport en vitamine C à la consommation d’oranges. Doit-on y voir un monopole de la vitamine C développé par les exportateurs d’oranges chez nos voisins du sud ? Cessons de nous concentrer uniquement sur la C alors qu’il y a tant d’autres vitamines importantes à notre santé, comme les B, D, E, etc.

Comme je me plaisais à le mentionner plus haut, le café regorge de propriétés tout aussi intéressantes que les nombreuses façons de le servir. Tout récemment, des chercheurs de l’Université du Sud de la Floride ont découvert qu’une certaine quantité de caféine dans le sang pouvait prévenir des maladies telles que l’Alzheimer. Qui l’eût cru !

Outre les merveilles de la médecine moderne, on peut attribuer au café plusieurs vertus aphrodisiaques bien méconnues du public. En effet, quoi de plus excitant (aux deux sens du terme) que de déguster le corps d’une femme recouvert d’une légère couche de café tiède ? Mesdames, vous n’allez jamais garder éveillé votre homme après l’acte si vous vous couvrez de crème fouettée ou de miel durant les préliminaires. La crème fouettée va lui tomber sur le cœur ! Le café, sous différentes infusions ou présentations, PEUT se consommer au lit, je vous en donne ma parole de caféinomane !

Loin de moi l’idée de faire l’apologie du café aveuglément. Gardons en tête qu’une consommation trop élevée peut causer différents troubles nerveux tels que des tremblements incontrôlables, de l’insomnie ou pire, des hallucinations concernant le retour d’équipes de hockey au Québec. Il ne faut pas oublier que, contrairement aux croyances populaires, le café filtre contient bien plus de caféine qu’un simple espresso (179 mg contre 89 mg) et qu’un format de 250 ml de Red Bull en contient 80 mg (le Red Bull est même parfois disponible en format d’un litre).

Il faut donc consommer avec modération et intelligemment. N’oublions jamais ce que le café apporte à notre vie. N’est-ce pas notre héros favori, James Bond, qui, dans les romans de Ian Fleming, était un fervent buveur de la boisson chaude, en consommant jusqu’à deux grandes tasses de café bien fort avec son petit déjeuner ? Voilà un visionnaire !

Bref, je préviens quiconque désire s’attaquer à ma boisson favorite. C’est tellement bon (réplique accompagnée d’un sourire aux dents brunies par le café).


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