Vers une protection accrue du caribou forestier

28 avril 2016Temzi Hamid
Catégorie : Environnement

Même si, en février 2015, au pire moment de la crise de l’industrie forestière, le premier ministre Philippe Couillard affirmait qu’il n’avait pas l’intention de sacrifier un seul emploi pour la protection du caribou forestier, son gouvernement a enfin décidé d’engager un plan d’action pour mieux le protéger, et ce à travers une série de mesures.

Connu comme étant une espèce fragile, le caribou forestier continue d’être menacé dans son habitat et, par conséquent, dans son existence même. Le ministère des Forêts estime qu’il en reste entre 6500 et 8000 à travers le territoire du Québec. Il compte donc, à travers son plan de rétablissement, augmenter la population à 11000 têtes, en préservant les vieilles forêts et en instaurant deux aires protégées, dans la région de la rivière Broadback et dans celle des montagnes Blanches. Il faut savoir que ces forêts exploitées (coupées) ont besoin de 150 à 200 ans pour maturer, qu’elles sont réputées appartenir à un écosystème précaire et qu’elles constituent le gîte favorable pour ce cervidé, principalement au sud de la limite nordique.

Dans l’immédiat, le ministère de l’Environnement a décidé de protéger les zones de coupe actuellement en consultation, en précisant que présentement un peu plus de 3000km carrés sont déjà préservés et qu’il compte accroître cette superficie, mais qu’il estime qu’il est encore trop tôt pour avancer un chiffre précis. Il a aussi jugé bon de suivre les recommandations du rapport scientifique établi et remis en 2014 par le conseil scientifique.

En revanche, il est entendu que toutes ces actions, une fois mises en branle, n’empêcheront pas Québec de continuer à bûcher dans les zones forestières sensibles se trouvant sous la limite nordique, mais cette fois en les protégeant mieux. Dans le chapitre complémentaire de ce plan, l’État réalisera un projet pilote de démantèlement des chemins forestiers empruntés par les prédateurs du caribou. Quant au gouvernement, pour assurer de nouvelles sources d’approvisionnement en bois, il projette lors d’une deuxième étape de réaliser un diagnostic précis. Il était temps!


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