À bord de l’astronef (La nuit de Noël, épisode 9)

15 décembre 2016Pier-Luc Brault

Romarin et Farandole traversèrent la foule pour se rendre à la sortie. Ils s’aventurèrent à l’extérieur après avoir pris le temps de mettre leurs vêtements d’hiver. Ils n’eurent pas à attendre bien longtemps avant qu’un engin volant se pose sur le sol à quelques mètres devant eux. La forme du véhicule rappelait celle d’une boule de verre. À travers la vitre, Romarin reconnut Doucenuit, qui lui faisait de grands signes de la main, et un lutin qu’il présuma être l’opérateur de la machine. Ce dernier faisait dos à Doucenuit. Les deux étaient assis sur des sièges de cuir, et chacun portait une ceinture de sécurité. Le lutin machiniste tira sur un levier, puis la vitre pivota pour créer une ouverture à l’avant de l’astronef. Romarin et Farandole montèrent à bord de l’engin, puis le machiniste poussa le levier pour refermer la porte.

— Bonjour, toi! salua Doucenuit à l’intention de Farandole. Je crois que tu t’appelles Farandole, n’est-ce pas?

La fillette hocha la tête d’un air timide.

— Moi, c’est Doucenuit. Ravie de faire ta connaissance, Farandole! Nous allons faire un beau voyage ensemble!

— Et moi, c’est Atoca, ajouta le machiniste en pivotant sur son siège, avant de serrer la main de Farandole, puis celle de Romarin. Prenez place, nous allons entamer notre périple vers les étoiles!

Farandole prit place sur un siège situé en diagonal par rapport à celui de Doucenuit. Romarin boucla la ceinture de la fillette, puis prit place sur le siège faisant face au sien. Atoca démarra alors le moteur. Celui-ci s’échauffa pendant quelques secondes, puis le véhicule débuta son ascension. Ils atteignirent la paroi du dôme de Trèsaunord en quelques minutes seulement, puis l’appareil se déplaça vers le centre de celui-ci en continuant de s’élever. Une fois que l’astronef eut atteint le sommet du dôme, il s’immobilisa dans les airs. Atoca enfonça alors un petit bouton rouge, puis une petite ouverture apparut dans le dôme pour les laisser passer. Ils avaient maintenant dépassé la limite aérienne de la Principauté, et la lumière artificielle de Trèsaunord avait abruptement laissé place à l’obscurité bien réelle d’un 23 décembre au Pôle Nord.

Lire la suite du roman-feuilleton La nuit de Noël n’est pas un dîner de gala


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