Dure journée au bureau! (La nuit de Noël, épisode 3)

15 décembre 2016Pier-Luc Brault

Romarin redescendit rejoindre sa femme au rez-de-chaussée, puis déposa un baiser sur sa joue gauche.

— Comment s’est passé ta journée? s’informa-t-il.

— Plutôt bien! assura Marie-Noëlle. Je suis allée au marché avec la dernière cargaison de sapins. Puisque j’étais la seule productrice à en vendre encore aujourd’hui, ils sont partis comme des petits pains chauds auprès des retardataires qui n’avaient pas encore les leurs. J’ai aussi vendu trois kilos de fromage de renne.

— Le compte devrait être bon pour que nous nous offrions un peu de dinde pendant les fêtes! badina Romarin.

— On devrait même pouvoir ajouter un peu de farce! plaisanta la lutine. Et toi, ta journée?

— Ah, ne m’en parle pas! Bradley ne m’avait pas paru aussi insupportable depuis longtemps!

— Le prince aurait-il un peu de stress à évacuer à l’approche du grand soir?

Romarin se laissa tomber sur le canapé avant de continuer.

— Ce n’est pas comme s’il devait encore les livrer lui-même, les cadeaux! Non, je crois plutôt qu’il passait une mauvaise journée. Il a dû consacrer son avant-midi à répondre aux appels d’enfants du monde entier lors d’une émission de web-télé commanditée par Toy Empire. Tu sais à quel point il déteste les enfants!

— Et son après-midi?

— Il en a passé la moitié au téléphone avec le président désigné des États-Unis. Le type menace d’imposer une lourde taxe sur les jouets qui ne sont pas fabriqués en sol américain.

— Comment Bradley a-t-il réagi?

— Il était furieux! Il l’a menacé de mettre les enfants de tous les électeurs républicains sur la liste des « pas sages ».

— Qu’est-ce que le président désigné a répondu?

— Qu’il allait faire couler l’indice BSX avec un tweet incendiaire. Là, c’est Simone qui s’en est mêlée. Il s’en est suivi une engueulade entre elle et Bradley après la conférence téléphonique.

— Heureusement qu’ils font déjà chambre à part!

Leur conversation fût interrompue par un « Papaaaaaa! » impatient en provenance de l’étage.

— Oups, j’avais oublié Farandole! Je l’amène au grenier, ce soir.

— Ne la mets pas au lit trop tard, elle doit être en forme pour demain! Parlant de lit, je vais t’attendre dans le nôtre.

Elle l’embrassa avant de prendre la direction de leur chambre commune.

Lire la suite du roman-feuilleton La nuit de Noël n’est pas un dîner de gala


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