Portrait d’Hélène Pigot, candidate à la mairie

27 octobre 2017Sarah Beaudoin

Hélène vit au Québec depuis 30 ans. C’est à Sherbrooke qu’elle a rencontré son mari, un Québécois originaire de Berthierville. Tous deux amoureux des voyages et de la rencontre des autres, ils ont vécu et travaillé dans différents pays et continents avant de s’installer définitivement à Sherbrooke au début des années 2000 pour élever leurs 5 enfants.

Hélène est professeur d’informatique à l’université de Sherbrooke et codirige le laboratoire DOMUS qui propose des solutions technologiques pour permettre le maintien à domicile des personnes âgées ou des personnes souffrant de handicap cognitif. Ce travail lui permet de travailler avec de nombreux acteurs de différents milieux : personnels de santé, personnels techniques… qui lui font pratiquer au quotidien le dialogue, la conciliation, la synthèse, en somme une forme de leadership que l’on peut qualifier de collégial : convaincre plutôt que vaincre.

C’est cette pratique de la discussion autour de projets communs au service du commun qu’Hélène veut rapporter au conseil municipal. Et en ce sens elle se distingue des autres candidats, et en particulier du maire sortant et candidat pour un 3e mandat.

Au-delà d’enjeux prioritaires, et il y en a, c’est une vision globale et moderne de ce que la ville de Sherbrooke peut offrir pour ses citoyens et citoyennes que Hélène veut porter dans cette campagne. Sortir de la vision boutiquière et affairiste du management de l’Hôtel de Ville pour faire une ville qui relève les défis de notre temps. De ce constat, les enjeux majeurs sont l’organisation de la ville, son urbanisme et les modes de transports qui y sont associés. Deux propositions fortes de Hélène dans la campagne sont la mise en place de bus expresses, aux 10 min, sur la rue King et l’instauration d’une redevance sur les nouveaux développements afin que les promoteurs participent aux coûts qui découlent de leurs projets. Mais pour que ces mesures soient efficaces, la participation citoyenne est essentielle pour permettre à la ville de Sherbrooke d’évoluer dans le sens de tous et non plus dans le secret, dans le sens de quelques-uns seulement. La population doit être consultée et faire des propositions pour faire avancer les nouveaux projets. Une mesure concrète de la participation citoyenne sera qu’une partie du budget municipal soit réservé exclusivement à des projets citoyens, sous la forme de budgets participatifs, proposition à laquelle Hélène croit fermement.

Hélène a toujours plus ou moins baigné dans la politique, sa famille étant très politisée et elle garde de bons souvenirs des rencontres politiques qu’organisait son père à la maison dans les bouillonnantes années 60 et 70. C’est peut-être de là que lui vient ce gout pour les idées novatrices : celles qui dérangent au début mais dont on s’aperçoit en les regardant mieux qu’elles sont évidentes, et indispensables. La curiosité, le gout de l’exploration qu’elle a pratiqué dans sa vie de voyageuse, et bien sûr la rigueur, de par sa culture de chercheuse universitaire, sont des valeurs intrinsèques à sa personnalité. Helene a été inspirée par les femmes qui ont su imposer des idées neuves en politiques et dans la société. Elle a été fascinée adolescente par l’oeuvre de Flora Tristan qui faisait une grande place aux petites gens. Simone Veil, décédée cet été, est une source d’inspiration. Cette femme politique française, a porté au parlement la loi sur la légalisation de l’avortement en 1974, et a su la faire approuver à des députés majoritairement masculins et peu sensibles à la question du droit des femmes à maitriser leur corps et leur fertilité.

Elle passe de longues heures à lire des documentaires sur l’éducation, la politique et l’environnement. Elle adore s’évader en lisant de nombreux romans et se replonger dans l’univers de Michel Tremblay l’accompagne lors de la campagne électorale.

Elle aime partager ses repas entre amis autour de bons mets arrosés par du vin ou de la bière. Particulièrement amoureuse du chocolat, elle est prête à essayer tous les mets de tous les pays. Elle n’a pas rechigné devant la dégustation de plusieurs insectes qui deviendront, parait-il, la source de protéines du futur.


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