Portrait d’Hubert Richard, candidat dans Lac-des-Nations

29 octobre 2017Sarah Beaudoin
Hubert Richard, candidat indépendant dans le district du Lac-des-Nations est un père  monoparental, avec trois enfants, impliqué à temps plein dans divers organismes communautaires (Amies de la Terre, la Chaudronnée de l’Estrie et l’Association des locataires de Sherbrooke). C’est une personne qui a décidé de vivre pauvrement (aide-social) afin de pouvoir s’investir dans ce qui, pour lui, compte vraiment : la réussite de l’action collective dans la prise en charge du développement durable. Il se dit obsédé du partage de sa douce folie dans la quête qu’il poursuit d’un bonheur collectif plus mature et libéré. Il participe systématiquement aux élections qui ont cours dans la ville, car sa vision de la politique  est atypique et résolument axé sur la vision d’un plaisir immense concernant le «vivre ensemble». La gratuité du transport en commun, le développement du logement social, l’agriculture urbaine, le rapprochement aux rivières et l’amélioration des plans d’eau… cela revêt pour lui un caractère sublime qui vaut plus que tous les rêves de richesse qu’un milliardaire peut avoir.
    Au niveau culturel, il regarde un peu trop de films à la télé. Sinon, il y a souvent de bon spectacles au centre-ville. Son dernier coup de coeur fut la prestation du Labo Krakboum à l’événement Bouffe ton centro: la magie de l’illusion et du cirque à portée de rue, avec cette légèreté qui donne l’impression de marcher dans les airs.
    Au niveau lecture, il y a La Tribune et les livres pour enfants… dont un qui renferme un ensemble de contes amérindiens et qui est vraiment génial pour amener les enfants vers le monde des rêves.
    Un des rêves qu’il caresse pour le district est celui qu’il intitule : Ktinékétolekouac! Quand il a appris que la Ville voulait déplacer le pont des Grandes-Fourches pour donner accès aux berges de la Saint-François, il fut tellement enchanté qu’il a poussé plus loin la réflexion, jusqu’à imaginer complètement le centre-ville. Il y a tellement de grandeur dans l’embouchure des deux rivières, tellement de Nature, de force et de calme… et d’histoires oubliées. Le projet de réintégrer cette Nature au centre-ville, n’est pas une mince tâche. Elle doit se faire, avec autant de souci et de sensibilité dont font preuve les archéologues avec les sites qu’ils déterrent.
    Ktinékétolekouac est le nom que donnaient les Abénakis à cet endroit magique que la Ville compte reconnecter au centre-ville… L’endroit où passera le pont de la 143 doit être pensé en fonction de cette magie à préserver et à intégrer à notre milieu de vie. À son avis, le mieux que l’on puisse faire est de coller le pont sur celui du pont de train, de manière à préserver l’oasis de recueillement que procure la dernière cascade Hyatt… tout en dégageant les berges de la Saint-François. Au lieu de connecter la rue Frontenac avec la 143, celle-ci serait utilisée pour accueillir les cyclistes et les piétons traversant la Saint-François grâce à une passerelle romantique juste au côté de l’embouchure. Et bien-sûr, dans ce scénario, toute la Wellington et la Frontenac à partir de la rue Dufferin devient un espace piéton où une voie de circulation demeure sur laquelle seules pourraient emprunter les véhicules de livraison, les taxis et les vélos. Chercher à faire moins que cela… est une grossière erreur que les gens regretteraient pendant longtemps.

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