Les mal-aimés du communautaire

On nous accole souvent l’étiquette de « chialeux » criant haut et fort à l’injustice sur la place publique, pancarte à la main. Certains nous qualifient même de « chiens de garde de la justice sociale »…

Au-delà de ces étiquettes, connaissez-vous réellement le travail que nous accomplissons au quotidien? Nous sommes des organismes communautaires de défense collective des droits. Notre rôle est méconnu ou plutôt mal connu. Notre travail est de faire reconnaitre et appliquer les droits humains. Tous les jours nous accompagnons des personnes qui vivent des situations de détresse et d’exclusion. Nos organismes sont nés parce que des personnes qui vivaient des problèmes importants ont décidé un jour de travailler ensemble pour trouver des solutions et améliorer leurs conditions de vie.

Nos organismes sont souvent ignorés par les gouvernements lorsque vient le temps de préparer le budget parce que nous osons critiquer les lois, les coupures et le manque de services à la population. Nos organismes sont aussi délaissés par plusieurs bailleurs de fonds traditionnels parce que nous critiquons beaucoup les systèmes en place et que nous osons nous attaquer aux causes structurelles des problèmes sociaux.

C’est pourtant grâce à notre travail que de plus en plus de gens trouvent leur place dans notre société. Pour s’en convaincre, il suffit d’en parler aux personnes handicapées qui ont maintenant accès à de plus en plus d’immeubles et aux familles à faibles revenus qui ont accès à du logement social abordable. Notre rôle est aussi de voir au respect des droits des personnes aînées qui sont trop souvent bafoués, d’aider les travailleurs floués par les employeurs qui ne respectent pas les normes du travail ou les personnes accidentées.

En ce lendemain de Saint-Valentin, les « Mal-aimés du communautaire » espèrent un coup de main du gouvernement pour continuer leur travail essentiel auprès de ceux et celles qui ont de la difficulté à se faire entendre!


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