Ariane Drainville: S’unir pour changer notre futur

21 juillet 2019Sarah Beaudoin

On a eu droit à l’une des plus impressionnantes mobilisations pour l’environnement le 15 mars dernier. Pour une grande partie des marches, les principaux et principales organisatrices étaient des étudiant.es de l’association « La planète s’invite à l’Université ». À Sherbrooke, on a eu droit à une démonstration de force, une mobilisation où l’énergie et l’espoir renouvelé des jeunes universitaires et de la population s’est fait ressentir. Derrière l’organisation de cette marche, on pouvait retrouver: Ariane Drainville (co-porte-parole), Amélie Drainville (co-porte-parole), Alexia Dion (co-porte-parole), Gabrielle Doré, Marc-André Deschênes, Gabrielle Nadeau, Jérôme Simard-Leboeuf, Lou-Lyne Lecomte, Simon Dubois, Lizanne Adam, Nicolas Dionne-Pelletier, Julia Roy-Touchette et Éloïse Roy.

La marche a été nommée comme événement inspirant et, pour en savoir plus sur les motivations de l’une des organisateurs et organisatrices, je me suis entretenue avec Ariane Drainville, coordonnatrice et l’une des trois porte-parole de l’association La Planète s’invite à l’Université – UdeS. Durant cette rencontre, elle m’a expliqué que le mouvement des associations « La Planète s’invite à l’Université » a démarré à Montréal. Après avoir assisté en ligne au point de presse de l’association de Montréal, elle a été inspirée et a décidé, avec une autre porte-parole, de mettre sur pied un tel mouvement pour l’Université de Sherbrooke.

Avant la mise sur pied de l’association, Ariane a fait une technique en bio-écologie au cégep Saint-Laurent de 2012 à 2015. Avant ce moment, elle ne se considérait pas particulièrement sensibilisée à la cause environnementale, mais mentionne que son programme, ainsi que de participer à des manifestations pour l’environnement, l’ont rapidement sensibilisée. Elle a particulièrement été inspirée par le mouvement de 2012 contre l’austérité, qui a été pour elle une preuve du potentiel que peut avoir un mouvement collectif pour une cause qui tient à cœur aux jeunes. Elle a plusieurs motivations qui la gardent active et motivée à se mobiliser pour l’environnement. La première qu’elle mentionne est en fait ses camarades de lutte, membres du comité exécutif. Elle ne s’en doutait pas au départ, mais le CE est devenu rapidement une deuxième famille, un groupe de personnes qu’elle n’aurait peut-être pas connu autrement, mais qu’elle considère maintenant comme de grandes motivations.

En dehors de ses camarades, Ariane avoue souffrir de ce qu’elle appelle communément l’éco-déprime. Généralement, le terme éco-anxiété est utilisé, mais elle est d’avis que, pour elle, se mobiliser lui permet d’altérer ce sentiment anxiogène, mais qu’elle reste toujours un peu dans une situation de désespoir face au futur.

De l’environnement aux voyages

Les intérêts d’Ariane sont tellement divers qu’elle hésite quelquefois concernant son avenir. Le problème n’est pas de manquer de choix, mais plutôt de tout vouloir choisir, semble-t-elle m’exprimer. Son meilleur moment de la journée demeure toujours le moment où elle peut se reposer, parce qu’avec son rythme de vie c’est assez rare, dit-elle. Dans ces moments de liberté, elle aime voyager, explorer, cuisiner et, lorsqu’elle lit, il est fort possible que ce soit « Les Chevaliers d’Émeraude », qu’elle semble adorer peu importe la grande culture littéraire qu’elle a acquise dans ses études littéraires à l’Université de Sherbrooke.

De l’individu à la collectivité

Si Ariane aimerait que l’on retire un message de la mobilisation du 15 mars et de ses propres implications, c’est que même si tu te sens seule face aux défis de l’environnement, que tu penses ne pas pouvoir changer les choses seulement par tes propres actions, c’est faux. C’est suite à l’initiative de quelques personnes que ce grand mouvement est parti et toute personne ayant à cœur le changement social, quel qu’il soit, a assez de force pour porter un tel projet.

Il faut s’unir, croire en notre potentiel de changer les choses et se mettre au travail parce que notre planète n’attendra pas après nous.


Partager cet article
Commentaires