Portrait de Mathieu Morin, candidat du Parti Vert du Canada à Sherbrooke

3 septembre 2019Sarah Beaudoin

« Quand je faisais des recherches pour mes études universitaires, j’ai fait une demande à Sherbrooke à cause du côté vert de la ville qui m’a plu. C’est quelque chose qu’on ne retrouve pas partout au Québec. Les gens sont plus conscientisés au niveau environnemental et je trouve intéressant que la ville de Sherbrooke ait une bonne grandeur pour les services de proximité. Tout est quand même proche mais il n’y a pas non plus trop de monde, ce qui m’avait accroché lors de mes recherches. Donc si je peux résumer, c’est le côté environnemental, mais aussi les gens très sympathiques qu’on peut y retrouver comme les 2 000 personnes de la population qu’on a déjà contactées. »

Mathieu Morin, candidat du Parti Vert du Canada à Sherbrooke

Mathieu Morin est né à Le Gardeur dans Lanaudière. Il a commencé à s’intéresser à la politique dès le secondaire et a débuté son bénévolat dans le domaine environnemental. On pourrait présumer que Mathieu en est à sa première élection, mais il n’en est rien, Mathieu a en fait déjà plusieurs expériences politiques derrière lui dont la présentation de sa candidature aux élections dès ses 18 ans. Il s’est présenté sous la bannière du Parti Vert puisque c’était le parti qui représentait ses valeurs et il recommence cette année pour plusieurs raisons, dont celle qu’il a tout simplement la piqure de la politique.

Mathieu fait présentement un Droit- MBA (baccalauréat-maîtrise) à l’Université de Sherbrooke et il a complété au préalable une technique juridique à Joliette. Au sein du PVC, il a longtemps occupé le rôle de contact régional et planifie les présentes élections depuis maintenant 2 ans.

Quand on pense au Parti Vert du Canada, le nom nous fait souvent insinuer que le parti a de fortes valeurs environnementales, mais qu’en est-il réellement ? Est-ce que Mathieu, en tant que candidat, porte d’autres valeurs ?

Pour Mathieu, il est important de réduire massivement la production des gaz à effet de serres (GES) et son parti se positionne en fait pour une diminution de 60% de ceux-ci d’ici 2030. Selon lui, mettre en place d’autres mesures nationales sont nécessaires pour atteindre cet objectif dont l’électrification des transports, ainsi qu’installer un plan national de transport qui inclurait entre autres le train Montréal-Sherbrooke. Il aimerait également développer le réseau cyclable de sorte à faciliter l’utilisation des transports écoresponsables de toutes sortes. Mathieu précise qu’un des dossiers chauds en matière environnementale, à Sherbrooke, est également la pollution suscitée par le site d’enfouissement de Coventry, aux États-Unis, qui menace de déverser des matières toxiques (le lixiviat, un genre de jus de poubelle) dans notre source d’eau potable et qui contaminerait de la sorte  le lac Memphrémagog, autrement une des meilleures sources d’eau potable en Amérique du Nord et principale source d’eau potable de la ville de Sherbrooke.

Mathieu a à cœur plusieurs autres valeurs dont l’égalité entre les genres, Son parti et lui-même se positionnent en faveur du droit à l’avortement et sont d’avis que les femmes devraient décider ce qui se passe dans leur corps. Il mentionne qu’il existe encore quelques disparités entre les genres au niveau de la rémunération et qu’il est important de veiller à ce qu’il y ait un meilleur équilibre mis en place. Mathieu a plusieurs enjeux à exposer au niveau des droits des personnes LGBTQ+ dont l’abrogation de l’article 159 sur la criminalisation de la sodomie qui a clairement été d’abord mis en place pour discriminer les personnes LGBTQ+. Il se positionne contre les thérapies de conversion et pour une plus grande inclusion des personnes LGBTQ+. Il est important, pour mieux inclure la population immigrante, de faciliter le processus d’immigration et d’augmenter l’encadrement durant celui-ci.

Pour Mathieu, le soutien psychologique de la population étudiante, ainsi que l’augmentation des bourses canadiennes au niveau fédéral est important. Il aimerait ainsi rendre gratuit le système d’éducation post-secondaire et avoir un impact direct sur le fardeau financier de la population étudiante. Bien que cet enjeu soit en partie provincial, il désire que le fédéral donne l’aide nécessaire pour réaliser le projet.


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