À mes risques et périls

8 décembre 2019Hubert Richard
Catégorie : La chronique du B.S.

Chère Annie-Claude,

Après mon premier timbre de Noël, voici ma première lettre utilisant un cadre de Noël. N’est-ce pas merveilleux? Ce sont des filtres de l’ancien temps! C’est du papier parchemin que ma mère m’a donné et qui traînent depuis des mois sur la table à côté de l’ordi. J’aurais dû y penser avant! Ça tellement plus de classe qu’une vulgaire feuille blanche.

Ma mère… Encore ma mère! Celle qui m’aime sans trop savoir ce qu’elle fait. Celle qui a tant souhaité pour moi, un moment donné de sa vie et qui préfère, maintenant, venir faire de l’aide domestique, comme une bénévole dévouée à sa cause.

Celle qui a 25 ans plus que moi, comme moi, j’ai 20 ans plus que toi. Celle qui m’aide avec les enfants quand j’en ai besoin et qui voudrait surtout pas qu’ils manquent de rien. Celle que j’ai forcée l’autre jour à aller te parler et qui n’a rien trouvé de mieux à faire que de te faire, de manière plus ou moins subtil, des remontrances sur la manière d’éduquer un jeune enfant. Celle à qui je dis presque tout et qui, cette fois, en savait trop pour avoir une attitude correcte avec toi.

Celle qui remplit encore nos bas de Noël, mais maintenant ce sont ceux de nos enfants. Celle que j’aimerais un jour pouvoir te mettre à aimer un peu.

J’aimerais tant qu’elle comprenne et qu’elle voit comment tu es une femme merveilleuse! Si mes enfants sont capables de le voir aujourd’hui, pourquoi pas elle? Bien qu’elle ait des idées bien arrêtées sur la valeur des personnes selon leur place dans la hiérarchie sociale, elle reste ma mère et j’ai espoir qu’elle prenne un joint avec toi pour comprendre qu’elle fait une bien grande bêtise en te jugeant de haut, ou en te traitant, comme elle fait avec moi, comme un pauvre sympathique à qui la bouette colle, comme la merde dans le fond d’un slip! Elle se prive d’une si grande humanité!

Elle ne le sait pas, mais, c’est… C’est comme si les fées existaient et qui lui était possible d’entrer en contact, grâce à un minimum d’humilité! Les Fées, ça n’existent pas! Mais, toi, si! Si seulement elle savait à quel point te connaître peut être féerique!

P.S. J’ai décidé de publier une copie de cette lettre pour ma chronique dans Entrée Libre! Ne m’en veut pas s’il-te-plaît!

Bien amoureusement,

Hubert


Partager cet article
Commentaires