La petite histoire du cercle d’Albert, Peter, Murphy et Lem

8 décembre 2019Yannick Pivin

Ceux-là avaient vraiment des liens serrés, ce qu’ils faisaient de leur journée les gens ne savaient pas trop, de toute manière ils s’en moquaient, du moment où ils travaillaient pour consommer. Puis un jour le système eu encore une crise.

Albert signifia ironiquement au regard de ce que les grands de ce monde avaient traficotaient et après leur avoir demandé ce qui s’était passé et d’avoir eu comme réponse des: «Euh, théoriquement cela aurait du… mais, euh, en fait, ils… Euh…» donc, si j’ai bien compris: «La théorie, c’est quand on sait tout et que rien ne fonctionne. La pratique, c’est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi. Donc ici, nous avons réuni théorie et pratique: rien ne fonctionne… et personne ne sait pourquoi!». En ajoutant, nous sommes donc sur la bonne voie!

Peter qui était à sa gauche ria de plus belle.

Moi les amis, je vais vous raconter mon effrayante expérience. J’ai observé toute cette année les gens travailler dans la grande tour et j’ai remarqué que plus je m’élevais dans les étages, plus les gens étaient incompétents dans leurs taches alors qu’avant d’être promu et de s’élever, ils étaient reconnus pour leur compétences. Certains ne comprenaient même rien à ce qu’ils faisaient, mais ils le faisaient bien dixit leurs supérieurs eux-mêmes issu de cette promotion… Plus en haut encore, certains avaient même le pouvoir de créer de l’emploi pour faire faire à leur place. Créant de plus en plus de postes vides de sens, utiles au déficit intellectuel autogénéré par ce système qui se nourrit de médiocrité au fur et à mesure de son évolution, cultivant ainsi un déni des participants.

Murphy dit à Peter qu’il avait raison et qu’avec ce système structurel, tout ne pouvait qu’aller mal.

Regarde notre bout de cailloux humide se réchauffe, perd ses animaux et ses végétaux. On peut en conclure que cela va mal surtout quand des scientifiques te le prouve par A + B. Moi, je te dis que notre petite société des singes debout démontre chaque jour qui passe, son potentiel de faire pire. Cela tient à la triangulation Naïveté, déni, peur. Mais ne t’inquiète pas, il y a encore 1 chance sur 2 de s’en sortir. En fait je devrais dire, 1 direction sur 2, mais l’une des directions est quasiment inaccessible pour la majorité d’entre nous, je te laisse donc deviner celle qui nous reste avec notre modèle.

Pendant qu’ils commentaient leurs expériences, Lem fit son apparition. On pouvait remarquer sur elle des traces de coups, mais cela n’affectait pas les gars plus que cela, car à chaque fois que Lem sortait du cercle, elle revenait avec plus ou moins de marques.

Alors c’est quoi cette fois-ci? Lui demandèrent-ils.

Oh! Eh bien là, c’est le féminicide, là c’est mon salaire, ici c’est l’hypocrisie de l’égalité, et là, je ne sais plus trop, mais on me trouvera bien une raison.

Lem n’a pas toujours été son nom. Avant, on l’appelait F.S pour Féminin Sacré, mais comme on s’était bien foutu de sa gueule pendant des milliers d’années, elle avait décidé de changer pour prendre celui de LEM, la Loi de l’emmerdement Maximum car elle était toujours aux premières loges quand ça dégénérait.

Peter et son principe, Murphy et sa loi, sont bien évidement de vraies théories satiriques que Lem doit supporter encore plus au sein des institutions et des entreprises. Aujourd’hui, ces théories apparaissent de plus en plus légitimes au regard des difficultés croissantes à recruter. Il serait peut-être temps que les entreprises avec leurs RH regardent la réalité du monde et non la réalité qu’ils veulent. Avec la citation précédente d’Albert Einstein, on voit l’absurdité de bien des tâches modernes effectuées avec servitude dans l’hypocrisie de la dette ou de la charge familiale. Heureusement notre région résiste, forte de ces relations humaines qui compensent l’absurde. Mais cet équilibre est très fragile face à la pression de la dette et de la croissance et Sherbrooke est en pleine croissance…

Alors, vigilance, bonnes vacances, et bonnes fêtes de fin d’année on se retrouve en 2020.


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