SE LAISSER PISTER COMME DES LIÈVRES… ?

9 juin 2020Sylvie Berthaud
Catégories : COVID-19 , Opinion , Réflexions , Société

DEPUIS UNE QUARANTAINE D’ANNÉES, LA RÉFÉRENCE À L’ÉCHELLE D’UN PAYS COMME À L’INTERNATIONAL A ÉTÉ L’ÉCONOMIE ; CE SEUL CRITÈRE A PERMIS À NOS POLITICIENS DE JUSTIFIER UNE MISE EN CONCURRENCE À L’ÉCHELLE PLANÉTAIRE. LES DÉLOCALISATIONS D’ENTREPRISES VERS DES PAYS À LA MAIN-D’ŒUVRE BON MARCHÉ ONT ACCRU LA MISE EN COMPÉTITION, OFFRANT AUX PAYS OCCIDENTAUX L’ACCÈS À DES BIENS TOUJOURS MOINS CHERS. CEUX-CI ÉTANT DE PIÈTRE QUALITÉ POUR EN RÉDUIRE LES COÛTS, ON S’EST HABITUÉ À DEVOIR LES REMPLACER FRÉQUEMMENT : « ÇA COÛTERAIT PLUS DE LE RÉPARER… ».

Dans une valse boursière effrénée, les titres des compagnies augmentent par tout un jeu de transactions, parfois virtuelles. La crise actuelle met en lumière les dégâts causés par ce modèle affairiste : nous sommes dépendants des importations pour des équipements de protection médicale, pour notre sécurité alimentaire et nos autres besoins vitaux. Cette crise liée au Covid-19 dévoile que plusieurs pays ont contrevenu aux règles commerciales du libre échange : réquisition de masques destinés à d’autres pays, arrêt de l’exportation de certains aliments…

Nos services essentiels ont aussi été assujettis à des « ratios de performance », dépouillant les métiers compassionnels de soins à la personne de la satisfaction de donner le meilleur service. Un grand pourcentage de ces « anges gardiens » tombent en dépression ou quittent un métier qu’ils ne peuvent plus accomplir dignement.

Ces quelques références illustrent comment les principales considérations humaines sont reléguées devant l’autel du Veau d’or de l’économie, au détriment des droits humains de base. Le régime autoritaire de la Chine a même instauré un « numéro social » qui classifie ses citoyens selon leur comportement, leur richesse, leurs fréquentations… jugés bons ou mauvais, d’après des considérations politiques. La délation est récompensée et augmente les chances de postuler à un bon emploi ou même d’avoir le droit de voyager… Sous prétexte du coronavirus-19, pour être autorisés à pouvoir rentrer chez eux, bien des travailleurs chinois ont dû télécharger une application de traçabilité sur leurs cellulaires ! Avec les caméras de surveillance, la reconnaissance faciale, les GPS et les puces des clés d’autos ainsi que les multidonnées collectées par les géants de la toile informatique, il est devenu facile de nous pister comme des lièvres. L’instauration de ce numéro social n’est même pas dénoncée…

Aucune donnée informatique n’est à l’abri de piratage, même chez de grands groupes financiers dont le système de protection a montré ses failles. Des répercussions restent en suspens, comme une épée de Damoclès au-dessus de la tête de millions de citoyens pouvant subir, un jour ou l’autre, un vol d’identité désastreux. Des informations monnayables de diverses façons… Comme le révèle le récent documentaire Le monde selon Amazon, le patron de cette compagnie pesant quelques 300 milliards a acheté en catimini d’immenses « data center », y compris au Québec..
Dans le numéro de la revue « Protégez-vous » de mars 2010, sous le titre « L’OMS au banc des accusés », il a été prouvé que l’Organisation mondiale de la Santé avait incroyablement exagéré les risques de la pandémie H1N1… Sommes-nous les nouveaux cobayes de cette institution largement dominée par des intérêts pharmaceutiques insatiables ?

Si vous voulez entretenir la peur et être pistés, vous et vos relations comme des lièvres, téléchargez l’application mobile de traçage instaurée dans plusieurs pays. Si vous voulez vous prémunir de toutes sortes de virus, il existe de nombreux moyens naturels pour renforcer votre système immunitaire : bien manger, prendre le soleil (vitamine D), faire de l’exercice, entretenir un bon réseau social en personne et tricoter la joie de vivre libre en font partie.


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