ON NE PEUT PAS ÊTRE TOUJOURS INSPIRÉ

11 novembre 2020Hubert Richard
Catégorie : La chronique du B.S.

UNE CHRONIQUE… C’EST UNE CHRONIQUE. ON PEUT LIBREMENT DIRE N’IMPORTE, QUOI, NON ? ALORS, SACHEZ QUE JE N’AI AUCUNE IDÉE DE CE QUE JE VAIS VOUS DIRE. À PART QUE LE TEMPS EST À CHIER ! PRESQUE ZÉRO DEGRÉ, AVEC DE LA PLUIE !

Ça me rappelle mon dernier Halloween passé avec mes filles. Pour ceux qui étaient là, vous vous en rappelez, c’est sûr ! L’année passée (pas si loin), c’était pas de la petite pluie ! C’était une tempête tropicale en plein automne ! Et on courrait d’une porte à l’autre, déterminés comme des matelots sur le pont à essayer de sauver leur navire. On s’était rendu jusqu’à la quatrième avenue avec des sacs bien pleins. Je me rappelle d’avoir détester toutes ces familles qui trichaient en faisant leur porte à porte en voiture. Je veux bien croire qu’il pleuvait, mais ça devient de plus en plus commun à chaque Halloween. Arrêter devant les maisons les plus décorées, prendre les bonbons et repartir en embarquant illico dans le char tout son petit monde jusqu’à l’autre maison joliment décorée. Ça brise le charme.

Cette année, j’ai hâte de voir. Il va falloir que les filles pigent eux-même leurs bonbons dans des gros bols. Distanciation oblige. Je me suis acheté, pour ma part de verres de contact à faire peur, mais que je suis même pas capable de mettre.

Ce qui fait le plus peur, c’est de se voir vieillir. Depuis un an je vois mes fesses qui plissent. Moi qui avais de si belles fesses. Ça fait tellement peur que j’évite de les regarder. En fait, ça me déprime. Ça me rappelle qu’il me reste moins de temps à vivre que de temps vécu. Et surtout que c’est pas beau. Alors, quand je m’imagine me retrouver tout nu avec une belle femme, il y a comme une petite gêne qui s’installe dans ma tête. Je ne peux m’empêcher de penser aux fesses plissées qu’on nous montre pour nous faire rire. Ceux des petits vieux qui se promènent les fesses à l’air dans les films, ces naturistes disjonctés qui se déambulent sans complexe pour créer une scène cocasse. Dire que je suis rendu avec ça. Et que j’aurais beau manger bio et me mettre au jogging tous les matins, ça n’y changera rien. C’est irréversible. Comme les changements climatiques.

Ah oui! Il y a une chose que je voulais vous dire. Vous savez, je ne suis pas une personne qui cherche à faire des activités. Moi, rien faire c’est beau, c’est cool. Si je m’ennuie trop, je joue de la guitare. Depuis la fin du confinement, avec les activités qui se sont mises à reprendre, tout d’un coup mon regard avait changé. Aller danser, voir des spectacles, me manquaient cruellement, c’est sûr ! Mais, peu à peu, au lieu de me sentir poche à ne rien faire, c’est les personnes que j’imaginais accro aux événements, celles qui doivent dépenser une tonne d’argent toutes les fins de semaine afin d’avoir des activités à faire, cette image de leur fragilité, ou plutôt, après avoir passé tant de semaine tout le monde à ne rien faire, c’est soudainement les personnes qui cherchent à faire quelque chose qui m’apparaissaient bizarres.

Désolé, j’ai rien à dire plus…


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