Buffet critique : L’environnement

Greta et les Géants
Zoé Tucker, 2020

À moins de vivre sur une autre planète (et encore là), vous avez très probablement entendu parler de Greta Thunberg, cette jeune activiste suédoise qui milite contre l’inaction des gouvernements face à la crise climatique et encourage les gens tout autour du globe à se mobiliser pour changer les choses. Son histoire a inspiré l’album jeunesse Greta et les Géants. Très joliment illustré, ce livre raconte comment les Géants ont détruit la forêt, en oubliant sa grande beauté pour se construire des maisons toujours plus grandes. Malgré sa petitesse face au monde, elle décide de ne pas rester passive et unit ses forces à celles de ses amies pour sauver la forêt et éveiller la conscience des Géants. C’est un beau parallèle avec la société actuelle (et, spoiler alert : ça finit bien). L’album traite, en plus de l’environnement, bien sûr, de solidarité et d’actions concrètes. C’est doux et lumineux.

Sortir le Québec du pétrole
Collectif, sous la direction de Ianik Marcil, 2015

Ce collectif regroupe une quarantaine d’auteur.e.s d’horizons variés, qui réfléchissent et font réfléchir en apportant des pistes de solutions pour un avenir plus vert. Environnement évidemment, mais aussi sociologie, économie, biologie, énergie, développement durable, poésie, cet ouvrage est assez complet et permet de voir l’avenir à la fois de manière plus réaliste et optimiste. Beaucoup de savoir-faire et de ressources existent déjà pour entamer ce virage. Il y a dans ce recueil les plumes de Léa Clermont-Dion, Natasha Kanapé-Fontaine, Gabriel Nadeau-Dubois et bien plus encore. L’information y est accessible et adéquatement vulgarisée. Jamais trop d’espoir pour demain !

Pourquoi pas le vélo ?
Stein Van Oosteren, 2021

Les Pays-Bas, paradis des cyclistes ! Tout le pays est sillonné de pistes cyclables, incluant les populaires véloroutes. La gare centrale d’Amsterdam possède un stationnement de plus de 10 000 places. On n’est donc pas surpris de dénombrer plus de vélos que d’habitants dans cette ville. Et que plus du tiers de la population utilise le vélo comme principal moyen de transport. Mais ce ne fut pas toujours le cas. Dans les années 1970, avant que la population ne déclenche une révolution du vélo spectaculaire, les Pays-Bas étaient un « pays de la bagnole » comme les autres. Comment s’est opérée cette transformation sociétale ? C’est ce que nous explique Stein Van Oosteren dans « Pourquoi pas le vélo ? ». Cet essai dynamique et bien structuré démontre les multiples freins à la pratique du vélo, politiques ou autres. Et parce que c’est bon pour la santé, le moral, l’autonomie des enfants, la vie de quartier et la planète, on referme le livre en pensant : pourquoi pas le vélo à Sherbrooke, en effet ?