Vox pop citoyen à l’occasion des élections municipales

19 septembre 2021Alexandre Tessier

Les élections municipales sont une bonne occasion pour les électrices et électeurs de s’emparer des enjeux locaux qui leur tiennent à cœur. Pour bien comprendre les préoccupations du corps électoral, rien ne vaut d’aller à sa rencontre. C’est pourquoi le samedi 4 septembre dernier, je suis allé directement dans les rues de Sherbrooke pour discuter avec mes concitoyen.ne.s afin de mieux comprendre ce qu’ils et qu’elles attendent de la prochaine élection. Voici la vox populi citoyen d’Entrée Libre.

En sillonnant les rues du centre-ville et en abordant aléatoirement quelques personnes, j’ai rapidement réalisé que dans l’esprit public, l’élection fédérale fait de l’ombre sur l’élection municipale. Il n’en demeure pas moins que lorsque les citoyen.ne.s de Sherbrooke se font interroger sur leur ville, les commentaires ne manquent pas ! Lorsque j’ai interrogé Karine sur les dispositifs qui seraient susceptibles de favoriser son implication dans la vie politique municipale, elle affirma :

« Il serait bien d’avoir un mot à dire et pas seulement pendant les réunions du conseil municipal. On aimerait pouvoir s’exprimer plus souvent ailleurs qu’en séance. En plus, c’est assez difficile de pouvoir y assister avec le travail, la famille et la COVID. Le temps manque ».

Pour Sébastien, son conjoint, l’entretien des parcs est primordial :

« Sherbrooke est une ville verte et elle doit le rester. Les parcs sont extrêmement importants pour moi puisque j’y fais le plus souvent possible mon sport, que ce soit le tennis ou la course. Ce n’est pas qu’ils sont mal entretenus nécessairement, surtout que parfois on aimerait avoir plus d’agents sur place si on a besoin d’aide. Ce n’est pas évident parler à quelqu’un ».

Un peu plus tard dans la journée, j’ai eu l’occasion de m’entretenir avec Carmen, une étudiante à l’Université de Sherbrooke. Pour elle, la question des transports et de l’accessibilité est le premier enjeu qui lui vient à l’esprit. Elle déplore notamment qu’il soit parfois dangereux de se rendre à ses cours à vélo puisqu’elle doit passer par certaines artères très fréquentées :

« On dirait que la ville met beaucoup d’effort pour les pistes cyclables touristiques, mais parfois on doit passer dans des rues assez peu sécuritaires pour les cyclistes. Avec tous les accidents de vélo qu’on voit à Montréal, j’aimerais que la ville trouve un moyen de favoriser davantage le partage de la route et la sécurité pour tous ».

J’en ai profité pour lui demander ce qu’elle pensait du projet de véloroute dans les Cantons, ce à quoi elle répond qu’elle préférait que la sécurité des usagers soit d’abord assurée dans la ville avant de se lancer dans des projets périphériques.

Peu avant de rebrousser chemin, j’ai pu discuter avec Pascale, pour qui les questions environnementales devraient être au cœur de toutes les plateformes électorales, peu importe la portée de l’élection. Pour cette militante écologiste de longue date :

« On ne peut jamais en faire trop pour l’environnement. Je regarde quels partis ou candidats proposent le plus de mesures et ça oriente forcément mon vote, lorsque je vais voter d’ailleurs. Mais si je me déplace pour soutenir une candidature, je m’assure de retourner voir pendant le mandat quelles promesses ont été tenues. Trop souvent on se fait avoir par des promesses vertes qui, au final, ne changent rien ».

Lorsque je l’ai interrogée sur des mesures précises qui, selon elle, feraient avancer la cause environnementale, elle m’a répondu que :

« Par exemple, le compost n’est pas une pratique assez répandue dans la ville. Oui, on voit des bacs bruns par-ci par-là, mais je vis en appartement et pour une trentaine de logements, nous n’avons aucun bac. Même chose dans beaucoup de restaurants. Quand des villes comme Montréal en sont déjà à interdire le glyphosate, on voit qu’on est pas mal en retard pour une ville verte ».

Il est impressionnant de constater tout ce que l’on peut apprendre en allant directement au contact des gens ! Il ne reste qu’à espérer que les personnes que j’ai eu la chance d’interroger trouveront satisfaction aux élections municipales du 7 novembre prochain et que leurs voix seront entendues.


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