Les déchets compostables

31 octobre 2021Daniel E. Gendron
Catégorie : Environnement

On constate que 5,6 % de la production des gaz à effet de serre (GES) proviennent des matières organiques. La durée de vie du méthane (CH4) est de 12 ans. L’élaboration d’un Plan de gestion des matières résiduelles (PGMR) est une démarche obligatoire selon la Loi sur la qualité de l’environnement.

Le Plan d’action actuel de la Politique québécoise de gestion des matières résiduelles poursuit d’instaurer la gestion de la matière organique sur 100 % du territoire municipal d’ici 2025 et de recycler 70 % de ces matières pour 2030.

Le tri à la source des résidus alimentaires et verts est la clé de la qualité du compost et du digestat produits. Le digestat est un déchet issu de la méthanisation. La méthanisation est un processus biologique de dégradation des matières organiques et de production de biogaz. Elle est aussi appelée « digestion ». La fabrication de terreau et l’aménagement paysager représentent les marchés prépondérants pour le compost.

Localement, le problème de la cueillette et l’enfouissement des matières résiduelles est assez bien défini. Ce qui a manqué pour gérer des solutions ambitieuses (comme le tri, par exemple), c’est le financement.

Le plan sherbrookois de gestion des matières résiduelles prévoit valoriser 60 % des matières organiques recueillies et de réduire de 30 % les émissions de gaz à effet de serre (GES) d’ici 2030 (par rapport aux émissions de 2009). Le projet d’intervention de la Ville de Sherbrooke, déjà avant-gardiste par ses cueillettes en trois bacs spécifiques, projette désormais de propager immédiatement les points de collecte des matières organiques et d’accommoder la collecte de ces résidus auprès des multi-logements, pour 2028.

Il est important de développer les services actuels de récupération des rebuts ménagers, de consolider les équipes de tri avec l’objectif de recycler et valoriser les matières récupérées, de hâter la collecte du compost dans les immeubles à multi-logements et d’initier, par une étude de faisabilité, une mise en marché plus mercantile des produits du compostage des déchets organiques.

D’aucuns imaginent l’adoption de mesures financières incitatives visant les comportements individuels. Il faut souhaiter que les campagnes de sensibilisation arrivent à elles seules à éveiller la conscience écologique des Sherbrookois(es) pour participer à ce projet de dépollution atmosphérique.


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