Prestations d’urgence et diminution du Supplément de revenu garanti : un début de victoire pour les personnes aînées

20 janvier 2022
Communiqué de presse
Catégorie : Communiqué

Il semble que les efforts des organismes de défense des droits et des citoyens aînés ont porté fruit car le gouvernement fédéral s’engage, dans sa mise à jour économique, à réserver 742,4 millions $ pour compenser les bénéficiaires du SRG (Supplément de revenu garanti) pénalisés par les prestations d’urgence (PCU, PCRE).

Rappelons que le SRG a pour but d’aider les aîné.e.s à très bas revenu à combler leurs besoins de base. À cause de la pandémie, plusieurs d’entre-eux ont été privé.e.s d’un revenu complémentaire de travail. Pour combler ce manque, ces personnes ont demandé et reçu une prestations d’aide d’urgence. Ces prestations n’ayant pas bénéficié des mêmes exemptions que les revenus d’emploi, plusieurs aîné.e.s ont vu le montant de leur SRG dramatiquement diminué, voire coupé.

Tout l’automne, un grand nombre d’organismes, dont l’ACEF Estrie (Association coopérative d’économie familiale de l’Estrie) et l’AQDR Sherbrooke (Association de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées), ont uni leurs voix et multiplié les démarches pour demander une révision d’urgence du SRG des personnes touchées. La mesure annoncée dans la mise à jour économique était donc fort attendue.

« Malgré cette annonce positive pour les personnes aînés affectées, il y a toute de même des bémols importants » indique Sylvie Bonin, coordonnatrice de l’ACEF Estrie. « Le gouvernement indique dans sa mise à jour économique que les paiements se feront en mai 2022. Ce délai est beaucoup trop long pour les personnes aînées qui sont coupées depuis l’été et ne réussissent pas à joindre les deux bouts » explique Mme Bonin. De plus, très peu de détails ont été dévoilés quant aux modalités de calcul des montants pour les personnes touchées. 

« Nous enjoignons le gouvernement libéral à tout mettre en œuvre pour devancer l’échéancier de façon significative. Les personnes aînées ne peuvent attendre encore cinq mois. Faut-il le rappeler : ces personnes vivent en situation de précarité financière insoutenable » s’indigne Mme Guérard, coordonnatrice de l’AQDR. « De plus, nous exigeons du gouvernement de rembourser en totalité les sommes dues aux personnes aînées » ajout-elle.


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