L’UTOPIE

21 janvier 2022Daniel E. Gendron
Catégorie : Environnement

Quoiqu’il ne soit pas lui-même un être humain, le premier hominidé est l’Australopithèque, caractérisé par la bipédie, il y a 5 millions d’années. Puis apparaît le premier Homo, l’Homo habilis, entre 2,5 millions et 1,6 mille ans, avec l’usage d’outils. Il ne chasse pas, c’est un charognard. Puis apparaît l’Homo erectus, premier Homo à sortir de l’Afrique pour peupler l’Asie et ayant vécu de 1,7 millions à 200 mille ans. Il domestique le feu et pratique la chasse. Puis apparaît l’Homme de Neandertal, ayant vécu de 200 à 30 mille ans et ayant notamment introduit dans le genre le culte de ses morts. Il originerait de l’Homo Heidelbergensis, sorti d’Afrique il y a environ 500,000 ans pour peupler l’Europe et l’Eurasie.

Apparaît finalement l’Homo sapiens entre 200 et 300 mille ans avant notre ère. C’est le perfectionnement des outils, le développement du langage, et de l’art. Son émergence eut lieu sous l’influence probable d’un assèchement climatique en Afrique de l’Est, de l’adoption de la position debout et de la consommation de viande. Le genre se développa en quatre grandes lignées et leur interaction donna lieu à l’apparition de l’Homme moderne, il y a 100,000 ans. 

La sortie de la caverne de l’Homme sapiens et son passage de la mer Rouge pour peupler la planète, remonte à 55,000 ans. On estime que seul un petit groupe d’environ 150 individus a entrepris cette migration. Sa progression, tantôt à la poursuite de sa nourriture, tantôt à l’aventure, longea d’abord les régions côtières et eut lieu à raison d’une vingtaine de kilomètres par génération. Il peupla ainsi successivement l’Eurasie, les Indes et l’Asie, s’hybridant avec des espèces archaïques déjà présentes au Moyen-Orient, en Sibérie, en Europe et en Australie. 

De toutes les races, c’est la race blanche qui fut la dernière à apparaître. Il y a 12,000 ans dans le sud de la Scandinavie, la Finlande actuelle, deux peuples se rencontrèrent et se mêlèrent. L’un provenait du Nord-est de l’Europe et l’autre du sud. Nourris par d’abondants troupeaux de rennes, leur morphologie changea à la faveur du modèle contemporain de la personne occidentale. Ce peuple nordique émigra sur le continent européen qu’il peupla.

L’Homo sapiens, sous l’action de l’industrialisation et du pétrole, aura mis moins de trois cents ans pour rendre son environnement délétère. Que nous réserve l’avenir, quelle adaptation changera le genre et de quelle façon ? Je ne verrai pas de réponse à ces questionnements, mais si l’Humanité survit à la pollution de son milieu de vie, si les peuples font enfin la paix, leur futur devrait être moins meurtrier et suicidaire que leur passé. Le bonheur pour tous devient l’ultime enjeu d’une révolution verte.

On ne peut que souhaiter la paix pour ce monde-ci et pour en être un artisan, favoriser les dialogues entre pays. Seul le dialogue amènera la paix en ce bas monde. À moins qu’il ne soit déjà trop tard, que l’Humanité est déjà fatalement perdue. Alors, j’invite à faire comme si, comme si tout était possible et vivre le plus. Cette utopie n’est pas moins valable que la foi en une vie après la mort, acquis sur des mortifications de toutes sortes.

L’Homo sapiens se développe depuis plus de 250,000 ans. Voilà qu’en 2022, l’Humanité a moins d’une génération pour décarboner son mode de vie et ainsi éviter une catastrophe potentiellement fatale, qui sait ? Qui de nous le verra, sauf les plus jeunes ?


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