Entrée Libre débute avec cette édition #267 la diffusion du récit en feuilleton « Renelle et Les coïncidences d’un destin ». D’une édition à l’autre, suivez les différents épisodes tirés d’une histoire vécue qui se succèderont et vous feront vivre une histoire invraisemblable.
Bonjour ! Je voulais absolument te raconter mon histoire. C’est une histoire invraisemblable. Je suis une enfant qui a été abandonnée au milieu des années 1960 pour être adoptée 11 mois plus tard. J’ai été chanceuse, je me suis retrouvée dans une bonne famille. J’ai grandi à la campagne dans un beau coin de terre, j’ai grandi sans vraiment avoir de graves problèmes. Je suis une fille heureuse. Toute ma jeune enfance, mon adolescence, et même jeune adulte, je n’ai jamais vraiment senti le besoin de connaitre ma famille biologique.
Et pourtant à l’âge adulte, je me suis dit, comme j’ai des enfants et que je ne connais pas mes antécédents médicaux, j’ai cru qu’il serait bon pour les protéger, d’essayer au moins de savoir quelle était ma génétique, mes antécédents médicaux. À partir de ce moment-là, je me suis retrouvée dans une aventure que moi-même j’ai encore aujourd’hui de la misère à croire.
Pour te faire un petit résumé, en omettant plusieurs détails quand même pertinents à l’histoire, je veux absolument te raconter les parties les plus rocambolesques. Car tout cela peut être vu comme un exemple, pour donner espoir à des gens qui auraient pu croire que tout était terminé. Rien n’est jamais terminé ! Il faut toujours croire !
Alors je me raconte.
Je suis allée au centre jeunesse de ma région, pour obtenir des informations concernant mes antécédents sociaux, culturels et génétiques. Ma mère adoptive m’a toujours informée que j’avais été adoptée et qu’elle n’avait pratiquement aucune information à mon sujet. Si jamais je voulais faire des recherches sur ma famille biologique, je devais m’attendre à ne pas apprendre grand-chose. Je me suis quand même lancée dans une quête sans avoir d’attentes. Je ne devais pas trouver grand-chose.
Effectivement, je n’y ai trouvé que quelques petites informations à mon sujet. J’ai quand même appris l’âge de mes parents lors de ma naissance, ce qui me donnait leur âge aujourd’hui. J’ai aussi appris l’heure de ma naissance. Ainsi je pouvais avoir une carte du ciel. Enfin, j’ai appris le lieu de ma naissance. Les travailleurs sociaux n’ont rien pu me dire de plus. Mon dossier était très mince.
Comme je suis une fille qui abandonne rarement, je me suis dit qu’avec ce que j’avais comme information, je pourrais peut-être faire moi-même quelques recherches. Je suis née le 15 novembre 1964 et j’ai été baptisée le 2 décembre de la même année, à Bury. Ce que je savais depuis toujours. Alors, c’est par là que tout a commencé.
Comme je connaissais le lieu et la date de ma naissance, ainsi que celle de mon baptême, j’y ai été par déduction. Bury est un petit village près de Sherbrooke, un très petit village. J’ai conclu qu’il n’y a surement pas eu beaucoup de personnes qui ont été baptisées le 2 décembre 1964, un mercredi de surcroit. Alors la curiosité m’a amenée à essayer de joindre certaines personnes de ce coin.
J’ai commencé par rejoindre la religieuse qui avait supposément en sa possession les registres de la paroisse de Bury. J’ai essayé de la joindre à plusieurs reprises et elle était toujours partie prendre soin de quelqu’un, ou elle était malade, et une autre fois elle n’était plus là. Ensuite, ils m’ont informée que ce n’était plus elle qui s’occupait des registres, que c’était maintenant le curé de la paroisse qui était en possession de ce précieux livre.
Je devais contacter le curé de la paroisse…
Lire la suite dans la prochaine édition d’Entrée Libre : Épisode 2 | Quel est mon nom ?
