Priorité environnement? Qu’en est-il réellement?

Date : 17 septembre 2019
| Chroniqueur.es : Sarah Beaudoin
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Lorsqu’il n’y a pas d’élections, on a tendance à savoir à quoi nous attendre vis-à-vis des partis politiques fédéraux. On sait pertinemment que certains ont des valeurs plus progressistes et vertes, et d’autres non. En période électorale, cependant, les cartes sont souvent brouillées. Pourquoi ?

Parce que les partis politiques ont une tendance hasardeuse à distribuer des cadeaux électoraux et des promesses allant en concordance avec les intérêts des citoyens et citoyennes quelques temps avant les élections.

Parce que les candidat.es, bien qu’elles et ils doivent s’assurer de suivre leur ligne de parti, sont tout de même des humain.es avec des personnalités propres et influencent l’orientation que prend le débat sur certains enjeux.

Donc, en cette période électorale, il est pertinent de se rappeler les orientations prises par les partis politiques représentés par les candidat.es.

Le Bloc Québécois (Claude Forgues) aurait l’intention de prendre au sérieux les changements climatiques et revendique la nécessité de la province de Québec d’avoir le contrôle sur les projets environnementaux ayant lieu sur le territoire. Le BQ aimerait aussi créer une péréquation verte qui présenterait des avantages fiscaux auprès des provinces ayant un faible taux d’émission de gaz à effet de serre.

Le Parti Conservateur du Canada (Dany Sévigny) est d’avis que la protection de l’environnement va de pair avec le profit de l’état. Dans la plupart des énoncés de l’enjeu « environnement », la prospérité économique, la création d’emplois et la promotion du domaine entrepreneurial sont en fait des conditions à la protection de l’environnement. On y parle donc d’établir des plafonds d’émissions de gaz à effet de serre, ainsi que de mettre en place des études sur les impacts au niveau du changement climatique dans certains territoires ciblé.es par une potentielle exploitation de leurs ressources, comme le Nord.

Edwin Moreno, candidat indépendant, propose que Sherbrooke devienne une ville pionnière au niveau de l’environnement. Pour respecter cet engagement, il propose plusieurs mesures dont l’accompagnement des organismes communautaires dans les processus liés à la présentation de leurs projets dans le cadre de programmes de financement fédéraux, la défense de la qualité de l’eau à Sherbrooke en assurant une gestion écologiquement responsable du site d’enfouissement de Coventry et un travail en concertation avec les organismes du milieu et le palier municipal et provincial pour organiser annuellement le forum international de protection de l’environnement.

Le Parti Libéral du Canada (Élisabeth Brière) met de l’avant quelques mesures pour la protection de l’environnement. Entre autres, le parti souhaite mettre fin à l’exploitation au charbon d’ici 2030 et a déjà investi des dizaines de milliards de dollars au niveau des infrastructures vertes et du transport en commun. Encore une fois, bien que l’environnement soit pensé dans les enjeux vulgarisés dans les médias, le bilan environnemental des dernières années ne présente pas un portrait positif de la gouvernance libérale. Un des aspects les plus flagrants est le projet d’expansion de l’oléoduc Trans Mountain.

Le Parti Vert du Canada (Mathieu Morin) met de l’avant les enjeux environnementaux. Dans le programme du Parti Vert du Canada ainsi que leurs enjeux de campagne, une grande place est donnée à la protection de l’environnement. Plusieurs mesures sont mises de l’avant dont la création d’un cabinet transpartisan qui aurait pour but de lutter contre les changements climatiques, l’arrêt du projet d’oléoduc Trans Mountain et l’élaboration d’un programme de transport de marchandises écoénergétique qui aurait pour objectif de s’attaquer aux émissions de gaz à effet de serre et à la pollution atmosphérique en partenariat avec l’industrie du transport de marchandises et les entreprises de livraison, tout en finançant les transports collectifs.

Hubert Richard, candidat indépendant, désire créer une réelle révolution citoyenne et faire de son bureau de comté, s’il est élu, le siège de cette révolution engagée qui mènerait les citoyennes et citoyens vers un idéal collectif et environnemental. L’une des principales mesures de son plan est la gratuité du transport collectif.

Le début de la plateforme du Parti Populaire du Canada (Pierre Lanoux) commence en commettant un jugement de valeur à l’endroit des militants écologistes, en les traitant de radicaux et de gauche américaine. Les engagements de ce parti en matière d’environnement sont d’approuver le projet de création de l’oléoduc et de le simplifier, de trouver un acheteur privé pour Trans Mountain et d’invoquer l’article 92 pour éviter toute contestation sur le projet.

Le Nouveau Parti Démocratique (Pierre-Luc Dusseault) prévoit des investissements de plus de 15 milliards de dollars en matière d’environnement, durant le premier mandat. Le NPD veut également donner des exemptions de taxes de ventes fédérales aux citoyennes et citoyens de la classe moyenne désirant s’acheter des véhicules zéro émission, ainsi que d’éliminer toute subvention fédérale aux énergies fossiles.

 

 

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