PÉRILS AU TRANSPORT EN COMMUN

Date : 2 octobre 2020
| Chroniqueur.es : France Croteau

RÉORGANISER LE TRANSPORT EN COMMUN POUR POUVOIR FAIRE RESPECTER LA DISTANCIATION, CE N’EST PAS RÉGLEMENTÉ, SEMBLE-T-IL. COMME SERVICE ESSENTIEL, IL A LA VIE DURE !

Les autocars, le transport scolaire, les taxis, et les commerces, les écoles, etc., etc., ont une obligation de faire respecter la distanciation. Les transports en commun réguliers des sociétés de transport en commun (STC)? Non réglementés ! Quoique la santé publique leur demande d’augmenter les services là où il y a beaucoup de monde, et de diminuer les services sur les lignes non fonctionnelles (avec des taxis, peut-être?).

Il est beau de voir dans les autobus, sur certains trajets où il n’y a pas trop de monde, les gens respecter la distanciation. Mais à certaines heures, dans certains circuits, du monde debout, et jusqu’à la barre jaune en avant près du chauffeur ! Les jeunes ne se plaindront pas, ils aiment se côtoyer, c’est naturel, et là ça semble permis ! Il semble ne pas y avoir d’obligation de se distancer dans les autobus…

Dangereuses, les manifestations, de dire le Dr Massé, dangereux également pourraient être qualifiés les transports en commun qui entassent les gens et ne leur permettent pas de pratiquer la distanciation. Car le masque ne remplace pas la distanciation. Dans les soins de santé, les employés n’ont pas le « choix », et leurs masques sont certifiés, et ils pratiquent des mesures de protection.

Le gouvernement pourrait subventionner davantage les transports réguliers des STC, comme il a subventionné les autocars, et il pourrait aussi subventionner les taxis pour qu’ils aient tous des cloisons « pleines » et « sécuritaires » dans leur véhicule pour pallier le manque de distanciation. On l’entend plutôt dire, dans la région montréalaise, que les sociétés de transport doivent optimiser leurs services pour avoir accès aux subventions. Ceux qui sont les décideurs en haut de la pyramide ne sont pas des utilisateurs de transport en commun, voilà le problème.

Et si l’on demandait aux fonctionnaires et aux élu·e·s de la Ville et de la STS d’utiliser les transports en commun et les taxis aux heures de pointe? Aux fonctionnaires et aux élu·e·s du gouvernement, notamment au ministère des Transports, d’utiliser les transports en commun et les taxis aux heures de pointe? Ils auraient peut-être peur de la pandémie, ils la sentiraient peut-être de plus près…

À Sherbrooke, l’argent disponible ira-t-il aux transports dans le prochain budget, ou plutôt vers l’agrandissement de routes pour aller davantage magasiner en auto au Plateau-Saint-Joseph?

France Croteau, usagère du transport urbain et de taxis et coordonnatrice du RUTASM

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