D’HIER À AUJOURD’HUI, LE 8 MARS

Date : 7 mars 2021
| Chroniqueur.es : Delphine Togbe
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LE 8 MARS EST RECONNU AUJOURD’HUI COMME UNE JOURNÉE INTERNATIONALE DES DROITS DES FEMMES. POUR CE QUE CETTE JOURNÉE SOIT RECONNUE PAR ONU COMME ON LA CONNAÎT AUJOURD’HUI. IL Y A DES LUTTES MÉMORABLES POUR DÉNONCER LEURS CONDITIONS DE VIE DES FEMMES. À TRAVERS LE MONDE PLUSIEURS GROUPES DE FEMMES SE SONT MOBILISÉS POUR REVENDIQUER DES DROITS ET POUR UNE ÉGALITÉ DE FAIT.

Pour le Québec, le Front de libération des femmes a été une association aux coeurs de la révolte et avait comme principale revendication l’avortement libre et gratuit. À la suite de ce mouvement extraordinaire pour que les femmes soient reconnues comme un être à part entière de la société. D’autres groupes se sont formés à travers le temps pour dénoncer encore et toujours l’inégalité entre les genres. L’un des mouvements actuels au coeur des luttes est la Marche mondiale des femmes. Ce groupe féministe a vu le jour dans l’année 2000 et est très vite devenu un mouvement planétaire pour toutes les femmes, mais aussi pour toutes personnes qui s’identifie comme telle. Chaque cinq ans des groupes féministes se rassemblent pour dénoncer différentes conditions des femmes à travers le monde. En étant une femme et fière, je me rejoue de voir tant de solidarité pour une même cause. La Marche mondiale porte des valeurs de justice, d’égalité, de paix, de solidarité et de la liberté.

Ces valeurs montrent que notre société a des lagunes à combler et qu’il y a beaucoup de chemin à faire pour atteindre l’équilibre. Nous disons à tort avoir les mêmes droits, mais dans les faits la société a du retard et les femmes subissent malheureusement les conséquences de ce retard à travers leurs conditions économiques, juridiques, politiques ou encore systémiques.

En étant une femme, je vis chaque jour comme un privilège, car des groupes féministes se sont battues pour que j’aie accès à des droits. Cependant, nous sommes loin d’avoir atteint une égalité entre les femmes elles-mêmes ou encore entre les femmes et les hommes. Malheureusement, nous vivions dans une société dans laquelle les populations vulnérables sont traitées comme des personnes de seconde zone. Certaines femmes ont des compétences similaires aux hommes, mais gagnent moins. Le travail invisible est souvent pratiqué par les femmes. Les domaines dans lesquels nous retrouvons une majorité de cette population sont moins payés. Ce sont quelques exemples pour démontre que les femmes doivent encore lutter pour une parité entre les genres. Rappelons-nous que cette crise sanitaire a démontré les failles du système. Les métiers essentiels en cette période sont occupés par des femmes. Nous avons pu voir que ces travailleuses portent le système sans grande reconnaissance de leur travail.

Cette crise a aussi révélé plusieurs failles systémiques. Par exemple, la grande montée du mouvement Black Live matter qui manifeste contre les inégalités, les discriminations, l’impunité juridique, etc. Il y a la regrettable mort de Joyce Echaquan qui est due à des préjugés dans notre système de santé à l’encontre des Premières Nations. Malheureusement, il y a des branches d’arbre moisies dans les différentes sphères de notre système. Nous devons reconnaitre ce problème pour trouver une solution collective à ce dernier, car la moisissure sur l’arbre maintient des populations dans une très grande vulnérabilité.

Alors, ce 8 mars 2021, nous les femmes doivent être solidaires plus que jamais. Nous avons besoin d’unir nos voix et démontrer notre solidarité. Démontrer que nous sommes plus que notre sexe. Nous sommes plus qu’une identité. Nous sommes plus que notre couleur de peau. Puisqu’avant tout nous sommes humaines. En cette journée internationale des droits des femmes, rappelons-nous qu’il y a encore du travail, mais aussi de l’espoir. Unissons-nous en cette journée pour faire la différence dans nos politiques, dans les mentalités, ou encore dans le système.

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