Charest, Bachand, Gagnon-Tremblay vos jours sont comptés!

Date : 4 novembre 2012
| Chroniqueur.es : Michaël Prince
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Le budget présenté mardi le 30 mars 2010 par le gouvernement Charest annonce des années sombres, voire même un retour à la grande noirceur, pour la classe moyenne, les bas salariés et les moins nantis. En faisant la sourde oreille aux revendications des organisations de la société civile et en ne prêtant flanc qu’à son comité consultatif, le gouvernement a sonné le glas de la justice et de la solidarité sociale, faisant délibérément le choix d’ignorer les inégalités socioéconomiques toujours plus grandissantes et refusant de s’attaquer à la pauvreté.

Payez plus et recevez moins!

«La Coalition régionale du 1er avril est scandalisée par les mesures annoncées dans le budget 2010-2011», a déclaré Suzanne Thériault, porte-parole pour la Coalition régionale. Le plan de retour à l’équilibre budgétaire se fait sur le dos de ceux et celles qui ont le plus besoin du support du gouvernement actuellement pour arriver à sortir à peine la tête de l’eau. Non seulement le gouvernement ignore les besoins et refuse de fournir une bouée de sauvetage aux plus démunis de notre société, il pousse l’affront jusqu’à ouvrir les valves qui achèveront le travail vers une noyade assurée. Il semble que le seul moyen que ce gouvernement ait l’intention de mettre de l’avant pour éliminer la pauvreté, c’est vraiment d’éliminer les pauvres.

Selon Alexandre Lavallée, aussi porte-parole pour la Coalition du 1er avril, les mesures annoncées (réduction de la croissance des dépenses de 4,3% à 2,8%, hausses de la TVQ, hausses de la taxe sur le carburant, indexation et augmentation de nombreux tarifs, introduction d’une contribution en santé, augmentation des tarifs d’Hydro-Québec) appauvriront la classe moyenne et les moins nantis pour des choix politiques passés irresponsables.

Le plan de retour à l’équilibre budgétaire sera doublement financé par la population puisqu’en plus d’assumer individuellement 31% de l’effort, elle verra les services qui lui sont actuellement offerts également réduits. C’est donc 82% de l’effort qui sera absorbé par la population, alors que les entreprises ne fourniront qu’un maigre 7,1%. Ce que le gouvernement nous dit: payez plus pour moins de services!

Camille Toffoli, porte-parole pour l’Association étudiante du Cégep de Sherbrooke, et Étienne Bélanger-Caron, porte-parole pour les étudiantes et étudiants de Service social de l’Université de Sherbrooke, ont pour leur part dénoncé l’augmentation des frais de scolarité prévue pour l’automne 2012. Par contre, le gouvernement n’apporte aucune précision sur l’ampleur de cette mesure, mais sachant maintenant ce dont il est capable, le mouvement étudiant craint le pire tant en ce qui concerne l’accessibilité à l’éducation que tout ce qui concerne la compétitivité et les primes aux performances dans les différents domaines et même entre les universités. Dans un avenir très rapproché, l’éducation ne sera plus accessible qu’à une minorité d’élites bien nantis.

L’introduction d’une franchise en santé, un ticket modérateur (25$ par visite médicale), est de loin la mesure la plus régressive, qui plus est, contrevient à la loi canadienne sur la santé. En introduisant une telle mesure, le gouvernement Charest est hors la loi et ouvre la porte toute grande à la privatisation de notre système de santé.

Le nouveau budget met clairement en place toute l’idéologie de la performance à tout prix, de l’auto-financement et de l’individualisme. Ultimement, c’est un sacre du principe de l’utilisateur-payeur qui portera très certainement atteinte aux droits déjà fragilisés d’une grande partie de la population. Au nom de la Coalition régionale, Suzanne Thériault affirme à nouveau que la population civile tient à lancer un message clair au gouvernement: «Non seulement elle souhaite se faire entendre aujourd’hui à Sherbrooke et dans la rue à Montréal, mais cette action ne sera certainement pas la dernière.»

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