PORTRAIT : Claude Courtemanche (1939-2024)

Date : 1 juin 2025
| Chroniqueur.es : Sébastien Côté
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Claude Courtemanche respirait le don de soi. Constamment il a cherché le sens du bien, habité par les grandes questions philosophiques de la vie. Partout il était aimé, partout il fut estimé et respecté pour son engagement, sa droiture et son humilité.

Élevé par sa tante, puisque sa mère est décédée d’une maladie du cœur alors qu’il n’avait que sept ans, il fut rapidement destiné à la vie sacerdotale, rejeton choisi dans la famille pour être consacré à l’Église. Son père était absent et avait, dans les faits, quitté sa famille.

Un prêtre devenu laïc

Rapidement, son caractère et son énergie ont donné bien des maux de tête à ses éducateurs chez les Oblats. Il a su, malgré les défis de la foi, accéder à la prêtrise, pour peu de temps cela dit. Enthousiasmé par les propositions du renouveau dans la vie catholique qu’apportait le concile Vatican II, il fut fort déçu du repli de l’Église vers des positions plus conservatrices par la suite.

Qu’à cela ne tienne, Claude a choisi de changer de carrière et s’est consacré aux deux missions qui seraient désormais les siennes : l’éducation et sa famille.

Une vie d’éducateur

C’est à la suite du rapport Parent que furent fondés les Collèges d’enseignement général et professionnel au Québec. Il choisit alors de se consacrer à l’enseignement en devenant professeur de philosophie au Cégep de Sherbrooke, en 1968. Rapidement passé du côté de l’administration pour se consacrer à la vie étudiante, il y mènera sa carrière jusqu’à sa retraite au poste de secrétaire général, en 1997, et à titre de directeur de la fondation du CÉGEP, en 2004.

Il a donc consacré l’essentiel de sa vie professionnelle à cet établissement d’enseignement, s’y réalisant notamment dans les communications et à la vie pédagogique.

Le bonheur de chanter et d’écrire

L’autre grande passion de Claude Courtemanche, c’était la musique, surtout le chant. Impliqué pratiquement depuis toujours dans le chant choral, c’est là qu’on le retrouvait le plus clairement heureux.

Il avait d’autre part un talent remarqué pour l’écriture. Il a publié ses mémoires, un roman jeunesse, a même œuvré à la production d’un rapport du vérificateur général et rédigé un bon nombre de notes de cours, alors qu’il enseignait à l’université du troisième âge. Il enseignait l’histoire des papes, celle des cathédrales, celle de l’Église catholique. Un de ses cours, traitant de la figure du diable, a connu un succès notoire.

Une personne d’exception

Claude était un homme empli d’amour et de lumière, plein de sagesse et de bonté. Curieux, Claude aimait autant apprendre qu’enseigner. Mais il était, au plus profond de lui même, un éducateur.

En se consacrant à la vie étudiante au Cégep de Sherbrooke toutes ces années, il a marqué assurément l’histoire de notre communauté et contribué au succès éducatif de plusieurs générations d’élèves. En étant l’homme humble et généreux qu’ont connu ses proches et sa famille, il a transmis son amour de la vie au suivant.

Claude était un homme admirable. Beaucoup le connaissaient à Sherbrooke, et nombreux sont ceux qui pourraient témoigner de sa bienveillance. Avec sa grande propension à rendre service, avec sa probité, avec son amour des personnes et d’une vie droite et juste, il constituait un exemple brillant de contributeur infatigable au service de sa famille et de sa communauté. 

 

 

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