Du Sommet des peuples à #fridayforfuture

Date : 24 août 2022
| Chroniqueur.es : Marianita Hamel
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Le 23 septembre 2022 sera marqué par une nouvelle journée de mobilisation internationale sur les enjeux de justice climatique et sociale. Plusieurs groupes de tous horizons seront en grève, dont Solidarité Populaire Estrie, pour participer aux mobilisations de la journée.

Question quizz : Au début des années 2000, quels enjeux de justice sociale et climatique ont su mobiliser et unir les mouvements sociaux à une échelle tant locale qu’internationale ? 

C’était dans le temps du Sommet des Amériques.  À Québec, en avril 2001, 34 chefs d’État sont réunis pour conclure les négociations débutées depuis 1994 pour la zone de libre-échange des Amériques (ZLÉA). Au même moment, dans les rues de la capitale 50 000 personnes, venues de partout à travers les Amériques, manifestent contre ces accords de mondialisation néolibérale. Alors que les gaz lacrymogènes explosaient dans toutes les directions, la forte répression policière armée contre les militant.es lors de ces événements aura marqué plusieurs personnes physiquement et psychologiquement. 

Les groupes de l’Estrie ont aussi participé au mouvement contre la mondialisation néolibérale et la ZLÉA. Solidarité populaire Estrie (SPE) se souvient des nombreuses manifestations créatives organisées dans les rues de Sherbrooke, propulsées entre autres par l’effervescence des organisations étudiantes, féministes et environnementales. La photo jointe à l’article est tirée des archives de SPE et représente une manifestation contre la ZLÉA à Sherbrooke en avril 2001. 

Quelques jours avant les manifestations contre le Sommet des Amériques à Québec avait aussi lieu le Sommet des peuples, un sommet alternatif qui se définissait ainsi :

Nous sommes l’Alliance sociale continentale. Nous venons de tous les coins des Amériques faire entendre la voix des organisations syndicales, populaires et environnementales, des groupes de femmes, des organismes de défense des droits humains, des groupes de solidarité internationale, des associations autochtones, des paysans et paysannes, des étudiants et étudiantes, ainsi que des groupes œcuméniques. 

Nous rejetons ce projet de libéralisation des échanges et
des investissements, de déréglementation et de privatisation. Nous nous opposons à un projet néolibéral  raciste, sexiste, inéquitable et destructeur de l’environnement. 

Nous proposons de bâtir de nouvelles voies d’intégration continentale basées sur la démocratie, l’égalité, la solidarité, le respect des droits humains et de l’environnement.” 

– extrait de la déclaration du Sommet de peuple, avril 2001

Les mouvements sociaux et organisations nées de cette époque d’alliance internationale ont conscientisé et formé politiquement toute une génération. À la lumière de leurs expériences, on remarque que nos préoccupations actuelles de justice climatique et sociale s’inscrivent dans la continuité des discours contre la mondialisation néo-libérale dénoncés 20 ans plus tôt. 

Les journées de mobilisation internationale comme le 23
septembre qui arrive nous rappellent l’importance d’adopter un regard global sur les impacts et les enjeux sociaux de la crise climatique. Les alliances au-delà des frontières nous permettent de comprendre humainement les impacts de notre mode de vie nord-américain sur le reste de la planète.  Si nous avons le pouvoir d’agir localement, il faut aussi
savoir réfléchir avec une conscience internationale.

Pour plus d’information sur les mobilisations pour la
justice climatique et sociale du 23 septembre en Estrie,
suivez-nous sur Facebook @SolidaritePopulaireEstrie et pour des informations des actions à l’international (site en anglais seulement) : fridaysforfuture.org

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