Les élections municipales approchent à grands pas. Il s’agit d’un exercice démocratique important où tous les citoyens pourront participer. Mais cet exercice, qui a lieu tous les quatre ans, est-il suffisant pour permettre une réelle démocratie ?
Plusieurs enjeux importants nous attendent. Certaines villes vont restreindre l’utilisation du gaz naturel comme source d’énergie, d’autres vont axer leur développement en favorisant l’industrie militaire, le secteur des énergies fossiles, etc. Une étude de l’OCDE en 2024 « Climate Adaptation Investment Framework » mentionne que chaque dollar investi pour des projets d’adaptation climatique permettra d’économiser de deux à dix dollars.
Ces décisions sont importantes, elles nous engagent pour les décennies à venir et elles canalisent des ressources financières et humaines qui ne seront pas disponibles pour d’autres projets. Est-ce que les citoyens pourront s’exprimer, les accepter ou les rejeter ? Est-ce que l’information sera accessible pour permettre de prendre des décisions éclairées ?
Nous désirons vivre dans une ville dynamique et agréable, pas seulement pour nous, mais aussi pour nos enfants et les générations futures.
Nous sommes convaincus que les citoyens et les citoyennes doivent être de réels partenaires, avoir leur mot à dire concrètement dans les décisions, plus souvent qu’aux élections aux quatre ans. Il existe déjà certains outils, mais ils ne sont pas suffisants et ils laissent souvent les citoyennes et les citoyens sur leur faim. Nous avons besoin de nouveaux outils, de nouvelles façons de faire.
Une ville devient dynamique et vivante grâce à l’implication de toute la population. Qu’il s’agisse des élus, des entrepreneurs, des travailleurs, des étudiants, des ainés, l’implication de tous ses citoyens rendra la ville plus résiliente et capable de faire face aux nombreux défis à venir.
Bien sûr, en plus des élections, il y a d’autres mécanismes de participation (conseil municipal et d’arrondissement, commissions, référendum), mais il s’agit de consultation parfois difficilement accessible. Aussi, certains groupes ont des accès privilégiés aux instances décisionnelles favorisant des intérêts privés au détriment de l’intérêt commun.
Les élus actuels de la Ville de Sherbrooke, sous l’impulsion de la mairesse, ont contribué à améliorer notre démocratie, notamment avec la création des Commissions et la politique de participation publique. Nous souhaitons que les futurs élus poursuivent dans cette direction en accordant davantage de pouvoir décisionnel aux citoyens.
Pouvez-vous vous engager, dès votre entrée en fonction, à mettre sur pied un chantier sur la démocratie locale ?
#Nous sommes Multitudes
Multitudes est un mouvement qui rassemble des gens de différents milieux, de divers horizons, pour changer le Québec de manière plus démocratique et écologique.
Une élection municipale est un moment clé pour reprendre du pouvoir. On vit plusieurs crises à la fois – logement, climat, cout de la vie, information. Ces crises ne sont pas un hasard : elles viennent du pouvoir concentré entre les mains d’une petite élite qui décide pour tout le monde.
Nous aimerions que les gens de notre région, de nos milieux, comprennent qu’on a un pouvoir immense : celui de s’organiser, de résister et de construire une vraie démocratie en commençant ici, dans nos communautés. Et que c’est le moment de commencer à le faire.
C’est au local qu’on a vraiment du pouvoir – plus qu’on le croit. C’est notre quotidien : logement, transport, alimentation. Reprendre du pouvoir, c’est le rendre vivant et concret.
La démocratie participative peut prendre plusieurs visages : le plan directeur du parc Victoria a fait l’objet d’une démarche participative, le plan climat est encore dans sa démarche participative et le plan d’urbanisme tiendra des consultations publiques. Des groupes conseils sont formés pour être consultés afin de mieux inclure les voix des personnes sous-représentées. La dernière administration a créé plusieurs commissions où il est possible de participer. Nous avons aussi bénéficié de budget participatif qui permettait à des citoyennes et des citoyens de réaliser un projet, dans leur district, dans leur rue. Nous ne voulons pas perdre ces acquis et nous aimerions même les bonifier afin que les citoyens et les citoyennes puissent vivre dans une démocratie municipale concrète.
Ce n’est qu’un début, unissons-nous ! !