FCMS — La soirée estrienne

Date : 23 avril 2018
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Le 11 avril dernier, j’ai eu la chance d’assister à la Soirée estrienne de courts-métrages. Kristelle Holiday a animé avec passion, mettant en valeur de façon efficace les divers réalisateurs et leur bébé. Point de réalisatrices cette année, mais on a rappelé que Marie-Lou Béland avait remporté un Cercle d’or auparavant pour son film 24H.

Avant que la compétition officielle ne démarre, on a d’abord écouté Burn Robicheaus de Julien Robichaud, originaire de Chédiac. La provenance du nom de la ville de Moncton y est expliquée avec ironie, tout en gardant une belle réflexion sur l’ouverture à la culture et à l’histoire finalement. C’est ensuite Paul Cassar qui nous a offert All the Fish in the Sea, un film woodyallenesque, drôle et philosophique sur le thème des relations ouvertes et des chances que l’on n’a pas forcément avec une personne qui fait ce type de choix relationnel.

Le premier candidat à présenter un documentaire a été Joffrey Corboz avec À côté d’la track, qui a été produit et présenté durant la Course des régions pancanadienne 2017. Il porte sur la reconstruction de Lac-Mégantic à la suite de la tragédie ferroviaire de 2013. Le post-trauma des uns côtoie l’envie de rebâtir ou de se redéfinir des autres. La poésie est au rendez-vous et les rencontres sont touchantes. Un mélange de dénonciation et de contemplation.

C’est ensuite au tour de Matthew Gaines de nous offrir Et puis, plus rien. Alors que l’heure de la fin du monde est maintenant connue, les gens réagissent chacun à leur manière. Une résilience s’installe, une communauté de personnes qui souhaitent «triper» jusqu’au bout à travers le sport, les arts, la scène et la fête se constitue. Un film qui a mobilisé une grande équipe, à l’image de son propos rassembleur.

Je ne suis pas neutre quant au 3e candidat, il s’agit de Jean-Benoît Baron, notre chroniqueur cinéma régulier. Il a présenté un documentaire tout en sensibilité sur une dame dont l’œuvre est audacieuse, originale, vivante et touchante. C’est un bel hommage à la femme, à l’artiste et à sa famille. Le titre exprime un message d’espoir: S’inventer la vie qu’on veut – Madeleine Audette.

Le prochain film est un portrait qui s’inscrit dans une série nommée JE SUIS. Il a été fait par le compositeur Guy St-Pierre et a pour titre Un homme et son violon. C’est un moment intime, artistique, sans paroles pour laisser toute la place au véritable talent de l’homme itinérant: sa musique.

Le dernier court a été réalisé par Louis-Charles Blais, le plus jeune de la bande, soulignons-le. Le dernier jour est l’histoire d’une adolescente qui refuse le cancer de son père et sa mort. Nous retracerons les souvenirs qu’elle a de lui à la fin, ses frustrations et sa force de continuer.

En somme, une agréable soirée diversifiée où nous constatons une fois de plus qu’il y a du talent par chez nous.

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