GESTIONS INTERNE ET EXTERNE DE LA CRISE DE LA COVID-19

Date : 9 juin 2020
| Chroniqueur.es : Pierre Jasmin
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CETTE PÉRIODE DE CRISE SANITAIRE NOUS DÉMONTRE LA
FRAGILITÉ DE NOTRE SYSTÈME. ET SI C’ÉTAIT LE MOMENT DE TRAVAILLER ENSEMBLE ET DE METTRE NOS CLIVAGES, AU TRAVAIL COMMUN ?

La crise vue de Québec
Dès le 13 mars, le CIUSS de l’Estrie-CHUS appliqua très vite la consigne du directeur de l’Organisation Mondiale de la Santé (ONU), M. Tedros Adhanom Ghebreyesus (PhD en santé communautaire) : «TESTEZ, testez, testez, insistait-il,en dévoilant plus de 200 000 cas d’infection [aujourd’hui, plus de5 millions] dénombrés dans 145pays et territoires depuis le début de l’épidémie. Ce nombre de cas diagnostiqués ne reflète toutefois qu’imparfaitement la réalité, un grand nombre de pays n’ayant pas mis en place une politique de dépistage des cas suspects, comme l’a demandé pourtant l’OMS à de très nombreuses reprises ». D’abord pire région du Québec avec Montréal à cause de huit cas amenés par des touristes de retour d’Autriche (pourquoi Trudeau n’a-t-il pas fermé les frontières plus tôt?), l’Estrie, grâce à sa politique de tests diligemment appliquée, contient encore à 25 morts son bilan exceptionnel (24 mai). Nos lecteurs connaissent nos mises en garde contre la dégradation des pouvoirs de l’ONU, à cause de chefs machos à tendance populiste dont Jair Bolsonaro au Brésil, Boris Johnson en Grande-Bretagne, Jason Kenney en Alberta et Donald Trump qui cherche des boucs émissaires (OMS et Chine) pour détourner l’attention de sa propre gestion catastrophique responsable d’une partie des 100 000 morts aux États-Unis!

Vue d’Ottawa
On n’ose pas imaginer comment la crise du COVID-19 se serait envenimée si le chef conservateur Andrew Scheer avait été porté au pouvoir à l’automne dernier, avec sa priorité de verser d’autres dizaines de milliards de $ pour l’exploitation des sables bitumineux. Si Trudeau a capitulé face aux pétrolières et promis 500 millions pour la Coastal Gas Link contre laquelle l’Estrie avait manifesté en février en soutien aux chefs héréditaires des Wet’suwet’en, on lui sait gré d’avoir ouvert les cordons de la bourse pour les Canadiens affectés par la crise, autant étudiants (trop?) que femmes (pas assez), certaines confinées avec de la violence conjugale. Après un début pénible en comparaison avec ceux à Québec de François Legault, Danielle McCann et Horacio Arruda, les points de presse de Trudeau se sont raffermis peu à peu.

Mais hélas sur le front international, il a poursuivi ses décisions erratiques influencées par le voisin du sud [1], commencées en janvier par des déclarations guerrières contre l’Iran puis contre le Venezuela. Trois pétitions se sont élevées récemment et nous voulons inscrire au registre de la Chambre des Communes la prochaine, appuyée par cent signataires [2] parmi lesquels Yvon Deschamps, Judi Richards, Jean-Daniel Lafond, Raôul Duguay, l’épidémiologiste Amir Khadir et les écologistes Lucie Sauvé et Louise Vandelac.

Dans sa lettre du 23 mars, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, avait déclaré:
« J’encourage la levée des sanctions imposées à divers pays, afin de leur garantir l’accès à la nourriture, aux fournitures médicales essentielles et aux médicaments COVID-19. C’est le moment de la solidarité et non de l’exclusion… Souvenons-nous que nous sommes aussi forts que le système de santé le plus faible de notre monde interconnecté», renchéri par le Pape François qui a également appelé à la levée de toutes les sanctions économiques afin de mieux servir l’effort mondial contre la pandémie; or, le gouvernement Trudeau a instauré des sanctions économiques unilatérales contre vingt pays du monde, la moitié situés en Afrique; ces sanctions empêchent non seulement les pays ciblés de réagir à la pandémie, mais nuisent à la sécurité globale ainsi qu’à notre propre sécurité antivirale; nous, soussignés, citoyens et résidents du Canada, demandons au gouvernement du Canada, en cette période de pandémie, de lever toutes ces sanctions économiques coercitives.

En conclusion, le 24 mai, 237 femmes à la tête de divers mouvements mondiaux, y compris des Prix Nobel de la Paix, ont appelé à une sécurité mondiale basée sur les besoins humains de santé et de paix – Journée Internationale des Femmes pour la Paix et le Désarmement (ONU). – La possibilité pour les plus nantis qui n’aurait pas un besoin immédiat de la DPU de placer volontairement les montants dans un fond commun d’État où les intérêts généreraient un revenu pour l’état. Le capital placé pouvant évidemment être retiré à tout moment.

Un film de l’Office National du Film maintenant disponible gratuitement s’intitule Sur la corde raide; il montre comment Jean Chrétien, lui, avait su se tenir debout contre Bush et Blair en refusant d’embarquer dans une guerre aux conséquences tragiques pour le Moyen-Orient.

[1] Un film de l’Office National du Film maintenant disponible gratuitement s’intitule Sur la corde raide; il montre comment Jean Chrétien, lui, avait su se tenir debout contre Bush et Blair en refusant d’embarquer dans une guerre aux conséquences tragiques pour le Moyen-Orient.

[2] http://www.artistespourlapaix.org/?p=18418

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