Hélène Pigot redonnera sa place à l’agriculture

Date : 6 octobre 2017
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Sherbrooke Citoyen a défendu aujourd’hui, dans un point de presse, une véritable reconnaissance de l’industrie agricole par la Ville de Sherbrooke. Le parti propose de promouvoir la diversité des cultures, de soutenir la mise en marché des produits locaux et de favoriser la mise en place de jardins communautaires dans chaque quartier.

« Avec 37 % de son territoire en zone agricole, la Ville devrait se soucier plus des agriculteurs, les reconnaître en tant que moteur économique important dont il faut soutenir le développement. Aujourd’hui, il est de bon ton pour les organismes de développement économique de se concentrer sur des “secteurs de pointe”, mais il convient de rappeler que l’agriculture est non seulement une industrie importante, mais aussi vitale », a déclaré Mme Pigot lors d’un point de presse dans l’ancien arrondissement de Brompton.

Notant qu’il y a beaucoup de demandes et de besoins qui sont ressortis de la démarche de Plan de développement de la zone agricole, Hélène Pigot entend mettre en place des mesures concrètes pour favoriser les agriculteurs locaux. « Ce que les agriculteurs nous disent, c’est qu’ils ne se sentent pas considérés par la Ville de Sherbrooke. Ce que nous leur disons aujourd’hui, c’est que ça va changer le 5 novembre prochain », a assuré Raymond Gaudreault, candidat dans Brompton.

Sherbrooke Citoyen promet de considérer davantage l’activité agricole dans le développement économique de la ville, notamment en soutenant via Sherbrooke Innopole une filière agricole et en sensibilisant la population à l’importance de cette activité pour l’essor de la ville.

 

Vers une autonomie alimentaire

Raymond Gaudreault a noté l’inadéquation des cultures avec les besoins des résidents. « Il y a une diversité de types de production à Sherbrooke, mais la répartition n’est pas maximale. Il y a très peu de culture maraîchère alors que les besoins de la population sherbrookoise sont importants dans ce domaine, surtout dans l’optique d’augmenter l’autonomie alimentaire de Sherbrooke », a-t-il insisté.

Sherbrooke Citoyen encouragera l’établissement de nouvelles entreprises agricoles (notamment maraîchères) et facilitera leur mise en place, en adoptant par exemple des recommandations favorables de la Commission de protection du territoire agricole du Québec en ce qui a trait à la division des terres pour la relève qui souhaite adopter des modèles d’agriculture sur petites surfaces. Le projet de Banque de terres (L’arterre) est aussi à déployer et à diversifier pour permettre l’implantation de nouvelles entreprises agricoles.

« Les entreprises agricoles ont besoin de plus de soutien des organismes de développement de Sherbrooke. Comme nous sommes en milieu urbain, on remarque beaucoup moins d’intérêt de leur part, alors que cette proximité de la clientèle est un atout extraordinaire. On pourrait être innovant et faire de Sherbrooke une ville où chaque citoyen côtoie ses producteurs et productrices. En ce moment, c’est plus décourageant qu’autre chose de tenter de percer en agriculture à Sherbrooke », confirme Laurie Bush.

Mme Bush a aussi souligné que les agriculteurs aimeraient également être consultés lors de modification ou de création de nouveaux règlements. Ces derniers sont souvent adoptés sans tenir compte de la réalité des agriculteurs, alors que la zone agricole occupe une grande part de son territoire.

 

Encourager la mise en marché de produits locaux

L’équipe de Sherbrooke Citoyen entend aussi prendre des mesures pour encourager la mise en marché des produits locaux. « Plusieurs producteurs ont de la difficulté à mettre en marché leurs produits à l’échelle locale. Le marché de la Gare ne joue pas présentement le rôle d’un vrai marché public et est très contraignant pour les producteurs. Nous avons besoin d’un marché plus ouvert, plus diversifié, plus animé et pouvant répondre à l’horaire chargé des agriculteurs. Aussi, les petits marchés (Lennoxville et Saint-Élie) ne sont que très peu soutenus par la ville. Nous croyons toutefois qu’ils peuvent jouer un rôle important dans la cohésion des périphéries de la ville, et représenter une opportunité d’achat réellement de proximité », a affirmé Mohamed Barouti, candidat dans Saint-Élie.

 

Un jardin pour chaque quartier

Sherbrooke Citoyen compte finalement encourager d’une manière soutenue l’agriculture urbaine en rendant disponible des terrains pour que les citoyens puissent établir un jardin dans chaque quartier. « Il y a un intérêt grandissant pour l’agriculture urbaine, et il s’agit d’une activité qui a un potentiel énorme de sensibilisation et d’éducation. Il y a par ailleurs une grande demande pour un plus grand nombre d’espaces de jardinage communautaire et collectif. Parallèlement, la Ville de Sherbrooke est propriétaire de nombreux terrains qui dorment, alors que plusieurs districts, comme le mien, n’ont pas accès à un jardin communautaire ou collectif », a expliqué M. Barouti.

« Les jardins collectifs et les jardins communautaires sont des espaces formidables de rencontres et d’entraide. Ça permet aux gens de cultiver de la nourriture, mais aussi de la solidarité. Ça permet de sensibiliser la population à l’importance de l’agriculture dans notre quotidien, et au travail accompli par nos producteurs et productrices. Malheureusement, à Sherbrooke, il manque cruellement d’espace de jardinage, alors que, on le sait, la Ville dispose de plusieurs terrains vacants – petits ou grands – partout en ville », a renchéri Mme Pigot.

 

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