Romans de toilette…

Date : 8 avril 2012
| Chroniqueur.es : Étienne Ménard
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Trois lois

  1. Un robot ne peut porter atteinte à un être humain, ni, restant passif, permettre qu’un être humain soit exposé au danger.
  2. Un robot doit obéir aux ordres que lui donne un être humain, sauf si de tels ordres entrent en conflit avec la première loi.
  3. Un robot doit protéger son existence tant que cette protection n’entre pas en conflit avec la première ou la deuxième loi.

Voici le thème unifiant « Les robots » et « Un défilé de robots » d’Isaac Asimov. Loin des scénarios catastrophes où les machines prennent possession de notre existence, ces deux recueils de nouvelles de science-fiction mettent plutôt en perspective le développement d’une robotique régie par trois lois fondamentales. Est-ce que ces trois lois, rudement mises à l’épreuve dans les différents récits, pourraient réellement être applicables? C’est-ce que vous découvrirez dans ces deux bouquins incontournables!

« 99 francs » nous offre un regard cynique sur l’industrie de la publicité et la société capitaliste occidentale. Ce roman autobiographique valut à son auteur, Frédéric Beigdeder, d’être renvoyé pour faute grave de son poste de concepteur-rédacteur dans une grande boîte publicitaire de Paris.

L’histoire débute alors qu’Octave Parango (Beigbeder) décide de rehausser le niveau culturel, moral et éthique des publicités qu’il produit. Rapidement, il se heurte aux refus du directeur des communications d’une grande marque de yogourt et voit son script progressivement édulcoré pour laisser place à un spot creux, caractérisant d’après lui le peu de considération qu’ont les grandes marques commerciales pour les consommateurs et leurs préjugés vis-à-vis de leur intellect. Il erre dans un monde d’opulence, de consommation, d’argent-roi, perd ses repères humains et ne sait plus comment trouver le bonheur, malgré – ou peut-être justement à cause de – son salaire démesuré. La drogue et les prostituées de luxe, qu’il dépeint comme faisant partie du quotidien des gens de son métier, ne le satisfont plus, et il cherche de nouveaux frissons en dépassant les limites de la morale. Dégoûté par son métier et par son propre génie pour le cynisme, il tente outrancièrement de se faire renvoyer en écrivant un roman.

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