Sherbrooke, écocité

Date : 21 mars 2024
| Chroniqueur.es : Claude St-Jarre
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Je considère que Sherbrooke tente de faire partie du mouvement des écocités décrit par le physicien Fritjof Capra dans son livre de 2004 qui s’intitule   » La vision systémique de la vie » . Dans un courriel, monsieur Capra me partage cette vision unificatrice abordée dans son actuel cours sur l’écolittératie donné, en anglais, aux États-Unis.

Cette vision s’apparente à la pensée complexe dont l’auteur français Edgar Morin parle dans ses livres. Le Plan Nature en fait foi, mais la lenteur à adopter le Plan climat ou un Plan santé-environnement relativise l’élan sherbrookois. Cette vision systémique se caractérise par une perception des problèmes comme étant complexes et exigeant des solutions complexes. Les livres et conférences de Capra présentent ce nouveau paradigme holistique, pacifique et féministe qui remplace le paradigme newtonien-cartésien pour mieux opérer notre nouvelle réalité. L’écolittératie est une écoéducation qui vise à former une écocitoyenneté qui s’exprime dans le cadre d’une démocratie écologique sous la forme d’une participation citoyenne, offerte par la population en réponse à une sollicitation de la part de l’écocité.

Le spectre s’étend dans un continuum logique et complet, qui va de l’agroécologie ou permaculture qui produit une éconourriture pour une écoassiette qu’ingère, dans un esprit de nutrition écosanté, le mangeur, qui est récompensé par une énergie-santé à investir librement et avec bonheur, dans la réalisation la plus complète possible de l’écocité locale et si possible globale, car 50  % de l’Humanité vit actuellement en ville et ce sera 70  % vers 2050 et 70  % des GES en proviennent. Ici, le territoire agricole fait partie de la ville, comme toute la population. C’est donc logique que l’ensemble de la population participe à l’épanouissement du territoire agricole.

Ça s’est passé ici en 2017, car il y a eu une participation citoyenne pour l’élaboration du PDZA, le plan de développement de la zone agricole, mais ce que je constate aujourd’hui c’est l’absence de participation citoyenne dans la mise à jour de ce plan, car la population n’est pas invitée. Ce lien numérique extrait de ce plan, section : Démarche pour la mise à jour du plan du PDZA le montre ; au bas, dans le calendrier, le Peuple n’est pas consulté : 

Je souhaite que cet accroc à la démocratie soit corrigé et que la population ait son mot à dire également dans la mise à jour du PDZA, 7 ans après la première consultation. Ça pourrait l’aider à s’assurer que son droit à une alimentation saine et durable soit respecté.

Le GIEC, rappelle Capra, disait que nous devions éliminer 80  % des GES pour 2020 pour ne pas dépasser 1,5  % d’augmentation de la température ; cela n’a pas été atteint et au contraire il y a eu augmentation comme le dit le Grand livre du climat de Greta Thunberg, appuyée dans l’écriture par 100 spécialistes.

Nous sommes dans la crise écologique, nous sommes dans la crise climatique. Un territoire agricole agroécologique est plus résilient qu’un territoire avec agriculture chimique pétrolière et aide même à résoudre la crise climatique. C’est la deuxième priorité, après changer le carburant, dit le Grand livre du climat.

Question au conseil municipal : la population peut-elle être consultée pour la mise à jour du Plan de développement de sa zone agricole ?

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