Transport en commun, le mal-aimé à Sherbrooke!

Date : 31 octobre 2019
| Chroniqueur.es : France Croteau, Raymond Duquette
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On dit souvent qu’aimer, c’est « prendre soin de »…  Or, suite aux récents débats sur les stationnements à Sherbrooke et sur l’entente conclue pour le projet sur Wellington Sud, force est de constater les opinions diverses à Sherbrooke sur ce qu’on entend par « développement durable »!  Si l’on considère l’importance qu’on apporte aux autos, vues par plusieurs comme une élément nécessaire à ne pas diminuer, pour l’essor économique de Sherbrooke, et les bancs et poubelles qu’on distribue de façon inégale dans les différents districts de la ville, on peut se demander si le PIB et la politique ne minimisent pas entièrement l’effet des GES et bien-être de tous les Sherbrookois, ce qu’on nommait il n’y a pas si longtemps le « bien commun ».

Depuis le lancement de notre vidéo 40 ans de transport adapté à Sherbrooke en octobre 2017, au Parc André-Viger rue Prospect, dans le district de Mme Beaudin, le RUTASM demande un « banc » à l’arrêt d’autobus près de l’entrée du Parc.  L’apport du témoignage d’une personne âgée résidant dans le secteur et qui rapporte qu’il serait apprécié n’a pas fait fléchir les responsables à ce jour.  Et oui, un banc pour attendre l’autobus!  Un horaire (infobus) à un arrêt d’autobus demandé cet été sur Prospect, passé le dépanneur du coin Prospect/Jacques-Cartier vers le Carrefour, avec des arguments très valables concernant le positionnement de l’arrêt d’autobus, a reçu un « non » formel, le temps est passé pour ces demandes.  Un simple horaire d’autobus pour informer!  Non, le transport en commun n’est pas suffisamment aimé à Sherbrooke, ni le « bien-être » des usagers qui le prennent, surtout pour ceux sans cellulaire!

Au centre-ville, on aime l’auto, on l’invite, on va lui faire de la place.  On a tassé les autobus urbains, va-t-on faire de même avec les autocars?  Les autobus et les taxis, comme transports en commun, sont des mal-aimés à Sherbrooke : pas de voies réservés, pas d’arrêts bus  « protégés », un premier contrat annoncé avec Netlift.  Peu aimés aussi au niveau d’un  ministre avec son 3e lien et son abolition des permis de taxis.  Et peu aimés finalement au niveau du propriétaire de Trans Mountain récemment élu…

Raymond Duquette, Président du RUTASM
France Croteau, Coordonnatrice

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