Valérie Whissell: zen dans l’adversité

Date : 8 décembre 2019
| Chroniqueur.es : Sarah Beaudoin
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Je réalise à quel point je suis chanceuse de pouvoir me promener dans les différents milieux sherbrookois et découvrir des personnes tout particulièrement inspirantes. J’ai passé dans le milieu un peu plus écologiste, j’ai bifurqué vers le milieu des artistes engagé.es, et j’ai même frôlé le milieu LGBTQ+. À chaque rencontre, les paroles des personnes que je passe en entrevue me nourrissent et me surprennent par leur simplicité apparente, leur marginalité souvent frappante, mais en même temps leur similitude entre elles. Souvent, les personnes inspirantes que je rencontre sont celles qui ont évolué dans l’adversité, n’ont pas eu peur de se mouiller et sont demeurées tout de même intègre envers elles-mêmes.

En rencontrant Valérie, j’ai tout de suite été frappée par le grand paradoxe qui semblait la tenir. Elle avait à la fois traversé tellement d’obstacles, mais elle dégageait une grande paix intérieure. Pas la paix intérieure dans le sens de calme, la paix intérieure mouvante, travaillée, qui ne cessera probablement pas d’évoluer.

Jusqu’à l’âge de 18 ans, Valérie a demeuré à Sherbrooke et est partie aux études à Québec faire un baccalauréat en design graphique. En 2011, elle a affronté l’un de ses premiers grands défis de la vie : sa dépression majeure. En 2012, elle est retournée à Sherbrooke pour chercher de l’aide et apprendre à se connaître et à prendre soin de soi, ainsi qu’apprendre à s’accepter au complet. Elle s’est questionnée à l’époque sur son orientation sexuelle et son identité de genres. En 2013, elle a emménagé à Montréal pour voler de ses propres ailes et s’inspirer artistiquement. C’est lorsque sa mère a obtenu son diagnostic SLA qu’elle s’est arrangée pour emménager de nouveau à Sherbrooke et prendre soin d’elle dans ses derniers moments. En 2016, sa mère est décédée et cela l’a poussé encore davantage dans le self-care et l’a motivé encore plus à mieux se connaître à travers les tragédies de la vie. Présentement grande passionnée de yoga ainsi que d’autres pratiques zen, Valérie mentionne que ce qui semble l’avoir sauvé des grands obstacles qu’elle a rencontré à travers sa vie est l’art et les activités zen, de self-care, qu’elle a commencé à pratiquer.

It’s OK Project…c’est quoi ça ?

It’s OK Project est une série d’œuvres artistiques du genre streetart ayant pour mission de propager des valeurs d’amour, d’espoir, d’équité, de respect, d’acceptation de soi et de partage. Le projet a été mis sur pied par Valérie dans sa quête vers une acceptation d’elle-même, autant au niveau général que LGBTQ+, mais elle espère que toutes s’y reconnaitront différemment et l’utiliseront de façon à cheminer de leur propre façon. En plus de ce projet, Valérie donne des conférences sur ses réalités LGBTQ+, mais surtout sur l’acceptation personnelle.

En dehors de ses réalisations artistiques, Valérie adore se réveiller sereinement, remercier la vie et prendre le temps de se réveiller dans le soleil, loin de son cellulaire, à son rythme. Elle adore connecter avec les gens également et développer de réelles connexions humaines. Au niveau de ses lectures, présentement, Valérie adore lire des livres de yoga et le livre I return to love. Elle aime regarder des films inspirants dans lequel les personnages prennent un grand obstacle pour le transformer en événement transformateur et qui leur permettent d’évoluer dans l’adversité.

Comme personne sherbrookoise inspirante, elle mentionne que plusieurs personnes mériteraient ce titre. Elle est inspirée par les gens authentiques qui utilisent leurs propres obstacles de vie pour aider à la croissance des autres. Son inspiration principale, toutefois, est Adrianna Mendrek. Adrianna est inspirante par les projets palpitants qu’elle met en place et qui combine généralement zen et santé mentale.

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