LA PANTHÈRE DES NEIGES

Date : 18 mai 2022
| Chroniqueur.es : Souley Keïta
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Une critique sans (trop) divulgâcher.

Vivre une expérience au cinéma est toujours unique, et cela même après avoir vu des milliers de films. J’ai vécu cette osmose avec l’unique, indescriptible et plaisant voyage qui nous amène dans des contrées lointaines, tant dans la quête de nos personnages, que dans le récit documentaire que l’on m’offre. Au moment où je pose mes mots, je m’extrais difficilement du voyage que l’on m’a offert. Indéniablement, j’ai envie d’y retourner, encore et encore, pour non plus entrevoir, mais revoir la moindre parcelle de ce que j’aurais raté. Je vous le disais, le cinéma est un voyage unique.

Ce voyage, c’est aussi donner un sens à un proverbe, chose qui n’est parfois pas aisée. Pourtant à travers l’expérience que nous font vivre la caméra, le son, l’appareil photo de Vincent Munier et de Marie Amiguet, mais également la plume de Sylvain Tesson, je peux comprendre enfin comment s’exprime la patience comme mère de toutes les vertus.  Cette patience de réussir une quête ardue, cette recherche de la panthère des neiges.

Dans les montagnes tibétaines, tout se ressemble, tout en révélant son unicité. C’est peut-être cela que nous livre ce documentaire, de la sélection officielle de Cannes 2021, certes un voyage contemplatif, mais avant tout, l’idée de savoir enfin poser son regard. De cette unicité de ne pas paraître, mais plutôt de disparaître lorsque « le théâtre des marionnettes des hommes » est trop pesant, jouissez de cette liberté de ne plus vous fondre dans la masse, mais plutôt dans les plaines tibétaines.

Le film s’offre à vous dès le 20 mai dans les salles obscures de La Maison du Cinéma. Le voyage en vaut la chandelle. 

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