AU QUÉBEC, POUR SE SOUVENIR, ON SE SOUVIENT !

Date : 11 novembre 2020
| Chroniqueur.es : Cassandra Boyer
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OUI, MAIS DE QUOI ? L’ARRIVÉE DU JOUR DU SOUVENIR, LE 11 NOVEMBRE PROCHAIN, ME FORCE À ME PENCHER SUR LA QUESTION DU SOUVENIR AU QUÉBEC. QUAND ON Y PENSE, C’EST VRAI QU’AU QUÉBEC, ON NE PEUT PAS L’OUBLIER, QU’ON SE SOUVIENT, C’EST ÉCRIT SUR NOS PLAQUES DE CHAR. ON LE VOIT À TOUS LES JOURS. MAIS ON NE VOIT PAS CE DONT ON SE SOUVIENT. POUR UN PEUPLE « QUI SE SOUVIENT ». LE QUÉBEC SEMBLE OUBLIER ASSEZ VITE.

Commençons pour ledit jour du Souvenir : je ne sais pas pour vous, mais je n’entends jamais parler de nos vétérans durant le reste de l’année, pourtant ne sont-ils pas vétérans 365 jours par années ? Considérant ceci, cette journée ne sert-elle pas qu’à nous donner bonne conscience ? Bien sûr que nos vétérans méritent de recevoir de l’aide si nécessaire. 

Selon le site Anciens Combattants Canada, il y aurait au Québec 119 800 vétérans. De ce nombre, cSelon le site Anciens Combattants Canada, il y aurait au Québec 119 800 vétérans. De ce nombre, combien ont été placés en CHSLD ou sont oubliés dans des résidences croyez-vous ? La pandémie a mis de l’avant cette réalité, nos aîné.es ici, on s’en CRI***. Oui, les Québécois se souviennent, mais quand ça fait leur affaire… Ce n’est qu’une question de temps avant qu’une fois de plus, on oublie dans quelles conditions vivent nos aîné·es.

Tsé, on s’en souvient de comment on a dû se battre pour garder notre langue distincte.  On est dont fier de nos origines, on est dont fier d’encore parler le français dans un pays majoritairement anglophone ! On est bon pour se souvenir d’avoir su résister aux Anglais. Sauf qu’on oublie que nous n’avons pas créé le français, non, il vient des Français ! Mais ça, on préfère l’oublier. Les « hosties d’Français », eux autres-là, icit’, on est PA’ CAPABLES. Assez ironique, non ?

Exemple plus concret qu’au Québec, on n’oublie vite. Cette islamophobie, cette crainte que les « musulmans nous envahissent »… comme si le Québec c’était nos terres.  Et, si tu mentionnes que c’est exactement ce que nous avons fait aux peuples des Premières Nations, qu’est-ce que nous répondent les fervents défenseurs de cette idée, qui croient qu’on se fait envahir ? Que « ça fait 400 ans de ça, c’était la colonisation, pas l’immigration. » Comme si le nombre de siècles justifiait qu’ici, on serait CHE’ NOUS. Pourtant, les peuples que nous avons tassés étaient ici depuis des millénaires. On ne saurait dire combien exactement, mais « […]la pensée dominante [suggère] des vagues d’immigration venues du nord-est de l’Asie, par pont terrestre ou par bateau, il y a entre 30 000 et 13 500 ans. […] Cette chronologie présente des éléments clés et des développements de l’histoire autochtone dans ce qui est maintenant le Canada, des temps immémoriaux jusqu’à aujourd’hui. » Je peux comprendre qu’il y a eu des avancées depuis, que nous avons développé une conscience que nos ancêtres n’avaient pas. Mais si tel est le cas et que vraiment on comprend des choses qu’eux ne comprenaient pas, comment expliquer que ces peuples soient encore aussi marginalisés. Pourquoi arrivent-ils encore des drames tels que celui dont la famille de Joyce Echaquan est victime, aujourd’hui, EN 2020 ? Parce que les Québécois oublient plus qu’ils ne se souviennent…

Que diriez-vous si l’on commençait à se souvenir des nombreux sacrifices de nos vétérans, mais aussi de ceux de tous.tes ceux et celles ayant marqué notre riche histoire à l’année longue ? J’dis pas qu’il faut enlever cette journée en hommage à nos vétérans. Le 11 novembre pourrait devenir ça : la « Journée hommage à nos Vétérans».

Ne serait-il pas temps qu’on l’honore, notre slogan ?

Ne serait-ce pas temps que les Québécois.es SE SOUVIENNENT de leurs origines, d’où ils viennent RÉELLEMENT ?

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