Les « plantes vertes » en politique

21 octobre 2025

On a tous vu des conjointes d’hommes politiques jouer les « plantes vertes » ou les « potiches » pour mettre en valeur leur conjoint en se tenant là à se faire sécher les dents sans rien faire. On voit plus rarement des hommes dans ce rôle. Qu’en est-il des élu·es qui acceptent de jouer ce rôle ?

Les plantes vertes « classiques »

Celles qui accompagnent un officiel sans avoir de fonction officielle. Tâche ingrate qui exige de « garder sa place », celle qui leur est assignée. Rester sur le X et sourire.

Les « bouche-trous »

Habituellement des jeunes qu’on inscrit dans une circonscription qu’un parti sait être perdu d’avance. Ça permet à un parti d’obtenir globalement un peu plus de votes sans sacrifier un candidat qui a plus de potentiel immédiat et aux jeunes d’acquérir une expérience réelle sur le terrain. Je respecte beaucoup celles et ceux qui acceptent cette tâche parce qu’ils apprennent l’ensemble des éléments liés à une candidature contrairement aux bénévoles qui ne se verront assigné·es qu’à quelques tâches et parfois une seule.

Les « faux indépendants »

Un parti peut demander à un ou plusieurs sympathisants de son parti de se présenter dans un poste uniquement pour drainer le vote d’un indépendant vers une candidature du parti moins populaire. À Sherbrooke, on a déjà vu jusqu’à cinq « faux-indépendants » se diviser le vote indépendant au détriment du sixième pour faire élire une candidate de la classe « chair à majorité » présentée ci-dessous.

La « chair à majorité »

Il s’agit là d’une personne qui n’a visiblement pas les compétences pour occuper le poste, mais qui remporte l’élection pour le parti à cause de sa notoriété, son carnet d’adresses ou la faiblesse de ses adversaires. Sa seule fonction réelle est de voter dans le sens indiqué par le parti. On a vu qu’un maire pouvait appartenir à cette catégorie pour satisfaire un parti majoritaire (qui peut être un parti fantôme, non officiel).

Les « grandes gueules »

Ces personnes qui font tout pour se faire remarquer dans les médias, mais dont les réalisations et connaissances sont limitées. Si une rue est asphaltée dans leur district, c’est grâce à elles ; si elle ne l’est pas, c’est la faute de la mairie, des fonctionnaires, bref des autres.

Elles ont une connaissance limitée des règles et/ou des processus. On a vu lors du plénier public du 2 septembre 2025 qu’après 4, 8, 12 voir 24 ans comme élu·es, des personnes ne connaissaient toujours pas la procédure entourant les règlements d’emprunts, procédure qui est présentée pour approbation en moyenne trois fois par séance du Conseil municipal, plus de 300 fois depuis le début du mandat. Les autres élu·es et fonctionnaires n’en revenaient pas. Heureusement que ces personnes se retirent.

Le 2 novembre, je vous encourage à aller voter (en évitant les plantes vertes autant que possible). 

 

 

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