Sherbrooke doit adopter son Plan Climat en 2024

Date : 5 février 2024
| Chroniqueur.es : Martin Lemmens
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L’urgence climatique est vécue et ressentie par une grande partie de la population. En 2023, 70 % des Québécois·es rapportaient avoir subi des effets néfastes liés à la crise climatique. L’année 2023 nous en a fourni trop d’exemples pour que l’on puisse l’ignorer. En 2023, les feux de forêt au Canada ont détruit l’équivalent de 2,5 fois la superficie du Nouveau-Brunswick. Seulement au Québec, les feux de forêt de l’année 2023 ont brulé l’équivalent des feux des 20 dernières années.

Au niveau mondial, la température a fracassé un nouveau record alors qu’elle a atteint 1,48 °C de plus qu’à l’ère préindustrielle, soit tout près de la limite de 1,5 °C que les Accords de Paris mentionnaient comme température à ne pas devoir être dépassée. C’est presque 1 degré Celsius plus chaud que la décennie 1980-89. À ce rythme on peut s’attendre à ce que le réchauffement climatique atteigne ou dépasse les 2 degrés Celsius au tournant des années 2040. Les impacts d’un tel réchauffement sur la santé physique et mentale, sur l’agriculture et plusieurs autres secteurs, qui sont déjà visibles ces années-ci, seront dramatiques si nous ne limitons pas ce réchauffement. Et 85 % estiment urgent d’agir contre la crise climatique.

Que fait-on à Sherbrooke pour lutter contre la crise climatique ? La ville de Sherbrooke a déposé en novembre 2022 son Plan Climat avec l’objectif ambitieux d’avoir diminué en 2030 ses émissions de GES provenant de son territoire de 30%, et ceci comparativement à 2009. Mais quand Sherbrooke passera-t-elle aux décisions et aux actes ? Ailleurs au Québec, plusieurs villes vont de l’avant telles Montréal, Québec, Laval, Boucherville et plusieurs autres.

Les Aînés-es Dans l’Action Climat de l’Estrie (ADAC Estrie) demanderont aux élus de Sherbrooke de s’activer dans ce dossier. Le 26 mars nous nous présenterons à la réunion du conseil municipal pour demander que le Plan Climat soit adopté en 2024. Nous demanderons également que des mesures concrètes soient mises en place avant l’adoption du Plan Climat. Enfin nous demanderons aux élus de faire une consultation sur ce plan au début de l’automne. Une ville comme Boucherville entreprend ces jours-ci une consultation et nous pourrions nous en inspirer. Plus les mois passent, moins l’atteinte de cette réduction de 30 % des émissions de GES (gaz à effet de serre) sera réalisable d’ici 2030.

Interdire le gaz comme moyen de chauffage principal dans tous les nouveaux immeubles résidentiels 

Voici l’exemple d’une mesure qui pourrait être mise en place très rapidement. Le gaz naturel comme toutes les autres formes d’énergie fossile (mazout, charbon, gaz propane) émettent lors de la combustion énormément de GES. Cette combustion tant dans nos maisons, appartements et autres immeubles que dans nos véhicules, les avions, les bateaux, nos tondeuses à gazon, etc. est la principale cause du réchauffement climatique d’où la nécessité de limiter leur utilisation.

Au Québec à partir de décembre 2021 le mazout est interdit dans les nouvelles constructions. Et depuis décembre 2023 le remplacement d’un appareil au mazout ne peut être remplacé par un appareil fonctionnant au moyen d’un combustible fossile. Tout ceci pour une question d’émission de GES. Pour les mêmes raisons, il nous faut interdire, dès 2024, le chauffage au gaz comme moyen de chauffage principal dans les nouveaux immeubles résidentiels. Dans son Plan Climat la ville de Sherbrooke mentionne que sur son territoire, les bâtiments sont responsables de 38 % de nos émissions de GES, soit 311 151 tonnes : le mazout génère 33 % de ces 311 151 tonnes, le gaz naturel 31 % et l’électricité 3 %.

N’est-ce pas une bonne raison d’en arriver à utiliser tant le mazout que le gaz naturel uniquement comme chauffage d’appoint dans le secteur résidentiel.


Rejoignez le groupe des Aînés-es Dans l’Action Climat de l’Estrie (ADAC Estrie). 

On compte à Sherbrooke environ 50 000 personnes de 60 ans ou plus, et environ 150 000 en Estrie. Nous les ainés avons du temps, des compétences et de l’expérience. Nous pouvons faire la différence dans plusieurs dossiers. Faites-vous partie des 71 % des personnes qui aimeraient en faire plus pour lutter contre les changements climatiques ? Si oui, joignez-vous à nous !

Inscrivez-vous à notre groupe à l’adresse courriel adac60Estrie@gmail.com De plus, soyez avec nous tant à la réunion du Conseil municipal du 26 mars alors que nous nous adresserons aux élus que lors de nos manifestations ultérieures.

Nous croyons qu’ensemble nous pouvons faire la différence dans plusieurs dossiers.

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