Une histoire d’implication

Date : 20 juin 2017
| Chroniqueur.es : Fanie Lebrun
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Des passions, ça passe et ça vient, ça peut même se multiplier malgré le temps limité à leur accorder. Souvent, j’ai chialé qu’à Sherbrooke, il n’y a rien à faire! Bon, c’est comme quand on ouvre le frigo, pas qu’il n’y a rien, c’est juste qu’il n’y a pas quelque chose qui me tente! Nuance.

Donc me voici dans mes élans de projets. Et arrive tout de suite le doute. Je crois que j’aurais envie de faire des projets de photo. Mais suis-je apte, assez douée?

Avec la compilation des émotions d’envie et de doute, on ne sait plus où l’on en est. Aucune recette magique à proposer sauf un ingrédient essentiel: la passion. Un mot chargé de sens pour son état intense, tel un moteur incroyable pouvant s’emparer de nous si on lui laisse la place.

Va donc pour s’inscrire au club photo. Cela m’a pris une éternité avant d’y aller. Pleine de défaites, «Ouin, mais je ne suis pas si bonne que ça, moi je ne connais pas tant ça la photo et je je je» bien des affaires. Finalement, j’ai laissé la passion l’emporter et j’ai diminué les attentes en me disant que l’objectif serait tout simple: sortir les images de ma machine. Me semble que d’avoir des projets, aussi bien ne pas les mettre sur la tablette du haut du genre «ben là, je ne serai jamais capable de faire ça!» Avec des attentes moins élevées, ça rend les objectifs plus faciles à atteindre, non? Sinon, allô la procrastination.

Je n’ai pas trouvé ce que je cherchais au Club photo, mais j’ai atteint mon objectif d’imprimer et de rendre mes photos publiques. Après coup, j’ai quand même eu de bons commentaires. Finalement, je ne suis pas si pire et le syndrome de l’imposteur s’est fait plus distant.

L’expérience positive a fait que j’ai voulu aller plus loin. Moi, me semble que j’aime ça la photo de rue avec le goût de partager avec tout le monde, pas qu’avec les photographes amateurs. Comme on dit: jamais mieux servi que par soi-même. Hé bien, organise-la donc ton activité! «Ah oui, mais je ne suis pas photographe, moi…pis je je je…». La passion ayant hurlé plus fort que le doute, j’ai interpellé les forces vives à Sherbrooke en photo. Pas besoin d’être excellent dans la vie, mais juste d’être sincère dans ce que tu fais et motivé à être ce que tu es. Point.

Si chaque personne ayant une passion la met à contribution de sa communauté, c’est toute une offre palpitante qui naît. Avec la confiance en l’autre pour te guider et en soi pour demander, c’est gagnant de s’entourer. Je ne maîtrise pas tous les rudiments techniques de la photographie, mais Pierre Vignau, oui. Je n’ai peut-être pas tout le matériel pour faire ce que je veux, mais Zone Image, oui.

L’histoire d’une implication, c’est l’envie, le doute et enfin de se lancer dans la création. Voilà que j’en suis à créer une activité que j’aimerais vivre tout en donnant la chance aux autres de la vivre aussi.

Quand je me rappelle ma 1re photo-choc réalisée en Haïti, je me dis que ce qui nous fait vibrer est suffisant pour se lancer.

Septembre est le Mois de la photo et je vous souhaite la bienvenue au 1er Safari-photo de Sherbrooke. Un circuit ponctué de défis photo autour du Lac des nations avec des guides répondant aux questions. L’occasion de me mettre aux défis moi-même. Pas experte mais intéressée, pas pro mais motivée, pas certaine mais on va essayer!

Le Safari-photo est ouvert à tous (passionnés ou en train de le devenir) et se tiendra le samedi 2 septembre. Les détails restent à confirmer, ce qui vous donne amplement le temps d’aller chercher votre tabouret pour redescendre le projet d’un jour faire de la photo et dites-vous «Tiens, j’essaye pour le fun, juste voir si j’aime ça!»

Au final, j’ai découvert que vivre ma passion, c’est peut-être de m’impliquer pour m’amuser à la développer.

Information: safariphotosherbrooke@gmail.com.

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