Culture et santé au micro

Date : 31 janvier 2020
| Chroniqueur.es : Fanie Lebrun
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À la 3e édition du colloque « Porteurs de culture, vecteur de santé » (novembre 2019), Destination Saint-Camille et ses partenaires ont réuni près d’une centaine de personnes, dont des acteurs culturels, municipaux et du milieu de la santé pour aborder l’apport des arts et de la culture à l’émergence de projets et à la santé des individus et des collectivités.

L’ouverture a donné le ton à l’ambiance avec l’humour sensé et libre de Philippe Pagé, maire de Saint-Camille et l’annonce d’Isabelle Lizée, directrice générale du Carrefour action municipale et famille (CAMF) de l’union des missions avec le Réseau Québécois des Villes et Villages en santé (RQVVS) pour mieux répondre au besoin d’accompagnement des municipalités, ce qui nous a rappelé que de travailler ensemble apporte beaucoup.
Une série d’intervenants ont livré leurs connaissances et initiatives avec une belle touche personnelle. L’équipe technique a piloté la Webdiffusion dans deux régions où le rapprochement souhaité a certainement eu lieu puisque les divers secteurs ont pu découvrir la valeur des projets en médiation culturelle.

Diversité et proximité pour rapprocher les gens
Cela pourrait se traduire par diverses manières et voici ce que j’ai retenu des intervenants suivants :
La culture et le milieu de vie s’incarnent par les bénévoles actifs selon André Thibault, entre autres, membre du comité scientifique conseil de la récente politique culturelle du Québec. En loisir public au Québec, les gens impliqués sont le moteur et nous rappellent que cela est le seul service où la municipalité met 27 cents et récolte 1 $. Il a partagé sa vision de la vie culturelle de quartier ainsi que l‘expérience du : comment ? Avec qui ? C’est quoi ? Dans quelle ambiance?? L’idée des bienfaits au contact des autres rejoint Luk Parlavecchio, DesEquilibres.org, par «?l’importance du lien social sur l’estime de soi, la confiance ainsi que l’engagement et le dépassement de soi?». Un superbe concept dans les projets comme moyen de nourrir l’identité et mener aux saines habitudes de vie.

Avoir à cœur un projet, le mener et le savoir vu, en plus de susciter la discussion ont permis une grande satisfaction à Suzanne Poirier, une citoyenne impliquée dans les visites d’œuvres inusitées sur les terrains des voisins. D’ailleurs, en visionnant la capsule «?L’art envahit les parterres?» de La Fabrique culturelle, j’ai été profondément marquée en découvrant le plaisir de l’investissement.

Autre moment touchant, la co-création d’Angèle Séguin, du Théâtre des Petites lanternes, avec ces mots-clés : pouvoir des arts, dialogue, implication, mobilisation, action et transformation. Pour «?Se connecter à soi-même, pour se connecter aux autres?» qu’elle ajouterait.
Arthur Schopenhauer, philosophe allemand, réfléchissait à l’art et cela lui semblait ce qui parle le plus au corps et à l’âme. À l’époque où les ordinateurs et téléphones font parfois écran aux expériences humaines, poursuivons la réflexion. Comment susciter les occasions d’échanges et de rencontres pour nourrir la vivacité de la vie culturelle de quartier comme ingrédient essentiel à une communauté en santé??

Photo: Maritsa Urquizo-Grégoire et Marie-Julie Mc Neil, organisatrices communautaires en Estrie et en Montérégie Ouest faisant un partage d’expertise en médiation culturelle. (crédit: Fanie Lebrun)

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