Mois de l’histoire autochtone
Écrits autochtones : comprendre les enjeux des Premières Nations,
Chelsea Vowel
(Varia, 2021)
Par le prisme de sa propre identité Métisse, Chelsea Vowel nous donne, dans un langage fluide, ludique sinon percutant, des outils pour remettre en cause plusieurs perceptions erronées et approfondir nos connaissances.
Elle explore les expériences autochtones depuis la période postcontact jusqu’à aujourd’hui, à travers différents thèmes : les relations, la culture et l’identité, l’éclatement des mythes, la violence étatique ainsi que le territoire, l’éducation, les droits et les traités.
Le ton est audacieux, parfois percutant; et le propos, page après page, toujours intéressant.
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Kau minuat/Une fois de plus, Joséphine Bacon
(Mémoire d’encrier, 2023)
Dans ce quatrième recueil de poésie, Joséphine Bacon s’installe entre les saisons afin de raconter le silence, la mémoire et les arbres. (Intriguant, non ?)
Elle raconte aussi la vieillesse, son acceptation, comme sa vulnérabilité. Et à travers ça (maintenant qu’elle fait partie de ceux qui ont connu le passé), elle rend hommage à la force tranquille que sont ses racines et les Anciens, sans jamais omettre les souffrances vécues par son peuple.
Joséphine Bacon écrit son histoire pour qu’elle soit consignée ailleurs que dans ses racines. Elle nous lègue cette mémoire, parce que ça doit prendre place dans une culture plus large. Et, toujours dans un style bilingue conjuguant l’innu-aimun et le français, l’autrice a trouvé la forme idéale afin de rendre hommage à ce lieu d’où elle vient, tout en faisant coexister son monde avec le nôtre.
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Les Indiens s’amusent,
Thomas King
(Mémoire d’encrier, 2024)
Bird et Mimi, un vieux couple autochtone, partent en Europe sur les traces de l’oncle Leroy, disparu il y a cent ans, et du sac de médecine qu’il avait emporté avec lui.
Tout au long de la quête, Bird revient sur ses propres voyages, se chamaillant avec ses démons, compagnons de route si atta-chants que Mimi finit par les adopter : Eugène se méprise, Kitty s’attend toujours au pire, les jumeaux Dédé incarnent la déprime et le désespoir, et Ira a une dent contre la vie.
Plein d’esprit et d’humour, Les Indiens s’amusent est un récit de voyage aussi intime que politique.